Le ministère de l'Agriculture de l'Etat Basse-Saxe en Allemagne, a élaboré un ensemble de décrets concernant le transport et l'exportation d'animaux vivants. vers plusieurs pays dont le Maroc. Ces décrets visent l'interdiction de l'exportation des bovins sous prétexte du bien-être animal. Le 22 novembre, les autorités vétérinaires compétentes ont reçu le "décret d'interdiction" qui enjoint les autorités vétérinaires communales d'interdire le transport de bovins vers plusieurs pays, y compris le Maroc, apprend-on dans un communiqué dudit département allemand. Outre le Maroc, la liste de l'interdiction inclut également l'Egypte, l'Algérie, l'Azerbaïdjan, l'Irak, l'Iran, le Yémen, la Jordanie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Liban, la Libye, la Syrie, le Tadjikistan, la Tunisie, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. L'arrêté se fonde sur le fait que les bovins exportés vers ces pays, qu'ils soient ou non utilisés pour la reproduction, seront abattus sans étourdissement dans un avenir prévisible. L'abattage des bovins sans étourdissement entraîne régulièrement des douleurs et des souffrances considérables et prolongées pour les animaux. La même source explique que "comme aucun bovin n'est renvoyé en Europe depuis ces pays, ils finissent tous par être abattus sans étourdissement". "Selon de nombreux rapports, il est souvent fait usage d'une force considérable pour immobiliser les bovins, ce qui entraîne de grandes douleurs et souffrances pour les animaux", lit-on sur le communiqué. Or, nos autorités vétérinaires sont tenues d'empêcher toute violation future de la législation sur le bien-être des animaux. Dans les cas cités, cela ne peut se faire qu'en interdisant le transport. Il n'existe pas de moyen plus doux pour les autorités vétérinaires d'empêcher ces infractions imminentes à la protection des animaux". Un troisième décret, qui concrétise les directives pour tous les transports de longue durée vers des pays tiers, est sur le point d'être publié. L'une des nouveautés sera que l'organisateur d'un transport devra documenter par des photos prises sur le lieu de destination que les animaux sont arrivés et qu'ils ont reçu les soins nécessaires. Les marques auriculaires des animaux doivent être visibles sur les photos. Les autorités vérifieront cela lors de contrôles rétrospectifs standards.