Le Haut-Commissariat onusien aux Droits de l'Homme a exprimé son extrême préoccupation concernant la violente attaque contre l'hôpital indonésien dans la Bande de Gaza, attaque qui a choqué l'OMS alors que HRW a mis en garde contre le risque de propagation de maladies infectieuses. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré lundi, avoir reçu des informations « extrêmement préoccupantes » faisant état de violents combats alors que les forces israéliennes s'approchaient de l'hôpital indonésien dans le nord de la Bande de Gaza. "Les mots ne peuvent décrire les graves menaces et les préjudices auxquels sont confrontés les médecins, les employés, les patients et les personnes déplacées dans les centres médicaux de Gaza", a indiqué l'organisme onusien dans une déclaration publiée sur la plateforme X. La déclaration souligne la nécessité de maintenir les hôpitaux, les écoles et les refuges en sécurité et de ne pas les utiliser comme zones de combat. Plus tôt dans la journée, le ministère de l'Intérieur à Gaza a annoncé, dans un bref communiqué publié sur Telegram, que "des morts et des blessés avaient été signalés après que des personnes déplacées avaient été prises pour cible alors qu'elles quittaient l'hôpital indonésien au nord de Gaza".
L'OMS choquée de l'attaque contre l'hôpital indonésien
L'armée israélienne assiège l'hôpital indonésien, comme elle l'avait fait auparavant pour le complexe médical Al-Chifa dans l'ouest de la ville de Gaza et d'autres hôpitaux du nord et du centre de la Bande, dans le but de les évacuer de force. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est dit être choqué suite à l'attaque israélienne contre l'hôpital indonésien à Gaza, qui a causé la mort de 12 personnes, dont des patients gravement malades et fait des dizaines de blessés. "Nous sommes choqués de l'attaque perpétrée contre l'hôpital indonésien à Gaza", a-t-il déclaré, sur le réseau social X. Et d'ajouter que "les professionnels de la santé et les civils ne devraient jamais être exposés à de telles atrocités, surtout lorsqu'ils sont à l'hôpital". Les forces israéliennes ont assiégé l'hôpital indonésien lundi matin et bombardé plusieurs de ses structures. Pour sa part, Human Rights Watch a averti, lundi, que "la coupure d'eau par les forces israéliennes laisse présager d'une propagation imminente de maladies infectieuses dans la Bande de Gaza".
Des experts en santé profondément inquiets
''Après plus d'un mois de blocus illégal imposé par le gouvernement israélien sur la Bande de Gaza, qui s'est traduit par des coupures catastrophiques de l'accès à l'eau, à l'électricité et au carburant, ainsi que les livraisons limitées de nourriture, d'eau et de fournitures médicales, la pénurie d'eau potable a conduit des experts en santé publique a exprimer leurs profondes inquiétudes concernant le risque d'une propagation imminente de maladies infectieuses, notamment des maladies d'origine hydrique'', a averti le communiqué. Selon les Nations unies, plus de 96% de l'approvisionnement en eau de Gaza est ''impropre à la consommation humaine'', a rappelé le même communiqué, qui ajoute que ''depuis le début du blocus, les pénuries d'eau et la contamination ont gravement entravé l'accès aux soins de santé, rendu les habitants malades et ont déjà conduit à l'apparition de maladies, créant une crise de santé publique''. Depuis qu'Israël a commencé à bombarder Gaza le 7 octobre, à la suite d'une attaque surprise du Hamas. Des milliers de bâtiments, dont des hôpitaux, des mosquées et des églises, ont également été endommagés ou détruits lors des attaques aériennes et terrestres continues qu'Israël lance contre l'enclave assiégée, et sous blocus depuis près de 17 ans, privée de carburant, d'électricité et d'eau. Israël bombarde une école abritant des déplacés à al-Faluja Les communications ont été à nouveau totalement coupées mardi à l'aube dans la ville de Gaza et le nord de l'enclave palestinienne à la suite d'un raid israélien qui a ciblé des tours de communication, selon l'agence ''Wafa''. Un raid mené par des avions de chasse israéliens sur une école abritant des personnes déplacées dans la région d'al-Faluja, au nord de la bande de Gaza, a fait mardi plusieurs morts et blessés, au 46e jour de la guerre qui sévit dans l'enclave palestinienne. « Des frappes israéliennes ont ciblé une école abritant des personnes déplacées dans la région d'al-Faluja, à l'ouest du camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza », a indiqué Palestine TV dans un flash d'information. De son côté, l'agence de presse palestinienne ''Wafa'' a rapporté que « les avions de combat de l'occupation ont ciblé l'école de Hafsa abritant des personnes déplacées, dans la région d'al-Faluja, à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza ». « Les frappes israéliennes ont fait plusieurs morts et blessés parmi les déplacés dont des enfants et des femmes », a ajouté la même source. Plusieurs Palestiniens ont également été tués à la suite d'un bombardement qui a ciblé au moins neuf maisons dans le district du projet Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. Pour le quarante-sixième jour consécutif, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Les raids de l'aviation israélienne ont rasé des quartiers entiers, tué 13.300 Palestiniens - dont 5600 enfants et 3550 femmes - et blessé plus de 31.000 autres, selon un bilan communiqué par le bureau des médias du gouvernement du Hamas à Gaza.