Le Maroc a abrité les 21 et 22 septembre 2023 la 33ème édition du Congrès africain de médecine du sport. Cet événement, qui s'était tenu pour la 1ère fois sur le sol marocain, a été organisé par l'Agence Marocaine Antidopage (AMAD) en collaboration avec l'Union africaine de médecine du sport (UAMS). Des médecins, scientifiques, universitaires et autres spécialistes sont venus d'Afrique et d'Europe pour participer à cet événement dont le thème choisi par les organisateurs est : « Le dopage au cœur de la médecine du sport ». La séance d'ouverture a été marquée par le discours du président de l'UAMS, Dr Constant Antoine Roux, qui a rappelé l'évolution de la médecine du sport depuis la création de l'Union il y a environ 50 ans. La médecine du sport, qui est une branche de la science médicale, s'occupe de fournir des traitements médicaux aux athlètes. Elle est, également, connue comme un type de rééducation sportive proposée aux sportifs et contribue à fournir la protection nécessaire contre les blessures. Cette médecine du sport a contribué au progrès et à l'amélioration des performances des sportifs africains. Dr Constant a précisé que le Maroc, à travers ses médecins du sport, a contribué à apporter à l'édifice africain une part importante de la place qu'il occupe sur l'échiquier international. La deuxième allocution est celle de la présidente de l'AMAD, Dr Fatima Abouali, organisatrice de cet important événement. Elle a souligné le rôle important que joue la médecine du sport pour la promotion et le développement de la pratique sportive. Néanmoins, le sport ne peut pas atteindre ses nobles objectifs s'il est entaché de tricherie. C'est pourquoi, a-t-elle ajouté, que ce Congrès ait choisi le thème : « Le dopage au cœur de la médecine du sport». C'est un combat au quotidien du médecin du sport. « Le sport, a-t-elle dit, est une manifestation de l'excellence humaine, de la persévérance et du dépassement de soi. Il incarne des valeurs essentielles telles que l'équité, la compétition loyale ». Après ces discours inauguraux qui ont été marqués par la présence du Directeur des sport, Abderrazak Akkari, et du SG de l'Union africaine de médecine du sport, l'Egyptien Khalid Messaoud, les congressistes ont entamé le partage et la discussion des thèmes choisis pour cette rencontre scientifique. C'est ainsi que durant les deux journées, (33) conférences et communications orales ont été présentées. On peut citer à titre d'exemples: * La médecine du sport en Afrique ; * Génomique appliquée au domaine du sport ; * Arbre décisionnel devant une entorse du genou ; * Influence des facteurs intrinsèques dans les ruptures du ligament croisé du genou ; * Comment prendre un bon départ devant un traumatisme aigu du genou ; * Maladies chroniques et activités physiques ; * Mort subite chez le sportif ; * Le niveau d'activité physique et indices de composition corporelle chez des adolescents scolarisés dans la Wilaya de Marrakech ; * Effet de l'exercice physique aigu sur le contrôle de l'inhibition et la flexibilité cognitive chez des lycéens ; * Nutrition des sportifs d'élite ; * Engagement des gouvernements à la lutte antidopage ; * Dopage et santé publique ; * Arythmies cardiaques et dopage ; * Les produits dopants et leur impact psychologique ; * Le contentieux du dopage au Maroc : cas du football ; * Suppléments alimentaires contaminés et médicaments contrefaits circulant en salles de sport ; * Ponts entre addiction et dopage ; * Droit du sportif au traitement : Autorisation d'Usage Thérapeutique ; * Pharmacopée traditionnelle à la recherche de la performance ; D'éminents médecins et spécialistes ont fait de brillantes communications tels Abderrazak Hifti, médecin des Lions de l'Atlas, Nabyl Benosmane, ancien médecin des FAR, Boujemâa Zahi, ex médecin des Lions de l'Atlas, Pascal Kintz (Strasbourg), Jean-Claude Alvarez (Paris), Rhalem Naima (Centre National Antipoison et de Pharmacovigilance, Rabat), Moulay Ahmed Bellimam (AMAD), Zakia Bartegi (Tunisie), Samira El Abdi (Université Ibn Tofail, Maroc)... Toutes ces communications ont été suivies de discussions enrichissantes qui ont soulevé des débats très intéressants sur la santé publique et le dopage en sport. Les organisateurs ont promis de faire le suivi de ces débats et d'adresser des rapports et des conclusions aux départements ministériels et aux Instances internationales.