Les deux journalistes français expulsés par les autorités administratives sont entrés dans le Royaume en tant que touristes, sans révéler leur identité de journalistes, a indiqué le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. En réponse à une question sur les journalistes français expulsés par le Maroc, Mustapha Baitas a affirmé que ces derniers sont entrés au Maroc en tant que touristes et non en tant que journalistes professionnels. Il s'agit, en effet, du rédacteur en chef adjoint au service monde de l'hebdomadaire français Marianne, Quentin Müller, et la reporter et photojournaliste Thérèse Di Campo, qui ont été interpellés, mercredi, à trois heures du matin par des policiers en civil avant d'être expulsés. Selon les explications du porte-parole du gouvernement, « ils n'ont demandé aucune autorisation et d'accréditation et n'ont pas déclaré qu'ils étaient des journalistes. "Ils ont été expulsés sur la base d'une décision des autorités administratives, conformément aux dispositions de la loi", a-t-il précisé, ajoutant que le tremblement de terre qui a frappé la province d'Al Haouz a fait l'objet d'une importante couverture médiatique, que ce soit par des médias nationaux ou internationaux. Ainsi, le nombre de journalistes étrangers a dépassé 310 journalistes représentant 90 médias étrangers, détaille-il, soulignant que les journalistes français représentent le quart de ce chiffre, soit 78 correspondants représentant 16 médias. De plus, treize d'entre eux ont été accrédités lors du séisme et trois avaient une accréditation permanente, détaille Baitas avant de déplorer la couverture non objective de certains de ces journalistes. Le ministre a insisté, par ailleurs, sur le fait que le Maroc a toujours veillé au respect des principes de la liberté de la presse et qu'aucun journaliste ne subit de pression quelle que soit sa nature.