L'initiative "Oasis durables" a été au centre d'un atelier scientifique international tenu mardi à Rabat, à l'initiative du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, à travers l'Agence nationale pour le développement des oasis et des zones d'arganier (ANDZOA), de la FAO et de l'UNESCO. Pendant deux jours, plusieurs experts de haut niveau issus de différents domaines ont discuté de l'intégration de la gestion durable des agro-écosystèmes dans les tendances internationales, en vue d'une meilleure adaptation au changement climatique.
Cet atelier a, donc, fait l'objet d'une mise en situation du devenir des écosystèmes oasiens face aux effets du changement climatique. Une initiative qui s'assigne pour objectif de développer un argumentaire scientifique pour plaider en faveur de l'initiative "Oasis Durables" à la COP28, tout en érigeant des mécanismes de gouvernance et de coopération appropriés pour la mise en œuvre des objectifs de ce défi.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a souligné l'importance des oasis en tant que système écologique et espace doté d'un patrimoine naturel, culturel et urbain distinct, abritant des produits agricoles spécifiques.
Il a, en sus, insisté sur l'impératif d'une approche holistique du développement de ces zones et d'efforts conjoints pour assurer le développement durable des paysages oasiens afin d'améliorer leur résilience au changement climatique et de continuer à remplir leurs multiples fonctions pour l'humanité.
Pour sa part, Jean Senahoun, représentant de la FAO au Maroc, s'est réjoui de prendre part à cette réunion qui, selon ses mots, est une occasion de mettre en place les moyens de développer un argumentaire scientifique en faveur de l'initiative "Oasis durables" lors de la COP28.
Les oasis, a-t-il déclaré, font l'objet d'un écosystème singulier et délicat, sensible au changement climatique, et méritent une attention sans faille, d'où l'urgence de générer des idées susceptibles de contribuer à la préservation de cet environnement et d'assurer un développement durable dans le temps.
Mohamed El Alaoui, chef du secteur "Sciences naturelles et exactes" du Bureau de l'UNESCO, a, quant à lui, mis l'accent sur les défis et les menaces qui pèsent sur les oasis, rappelant le soutien de son institution à cette initiative lancée par le Maroc.
L'implication de l'UNESCO s'inscrit sur plusieurs facettes, a-t-il fait savoir en mettant en exergue les acquis à valoriser pour soutenir cette initiative.
Houda BELABD Le Maroc, de la COP22 à la COP28 !
"Oasis Durables" est une initiative lancée par le Maroc en coordination et consultation avec tous les partenaires, lors de la COP22. Elle vise une meilleure reconnaissance du caractère unique et de la vulnérabilité des oasis, la mise en œuvre d'actions concertées pour préserver le patrimoine oasien à travers le monde, notamment sa biodiversité et son système humain, ainsi que la valorisation de ses potentialités économiques, dans une démarche de développement durable.
D'ailleurs, le Maroc accorde une importance particulière au développement des oasis dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, à travers la réalisation de projets, programmes de développement et mesures structurelles pour le développement et la durabilité de ces territoires vulnérables.