Les participants à une rencontre, tenue samedi en marge de la 27e Conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, en Egypte, ont appelé à une coopération internationale forte au profit des oasis, qui font partie des zones les plus vulnérables touchées par le changement climatique. Les participants à cet événement, organisé au pavillon du Maroc Sommet sur le climat, par l'Agence nationale de développement des zones oasiennes et l'arganier (ANDZOA), ont souligné l'importance de soutenir les efforts d'adaptation, de renforcer la coopération internationale et d'impliquer la population locale dans l'élaboration des politiques et mesures économiques et environnementales concernant les oasis dans le monde entier. À cet égard, le directeur général de l'ANDZOA, M. Brahim Hafidi, a indiqué qu'il y a une initiative visant à créer une coalition mondiale pour les oasis, en partenariat avec nombre d'acteurs tels que l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'UNESCO et d'autres pays arabes, mettant en avant l'importance de la réhabilitation des oasis, en tant qu'espaces vulnérables et rapidement affectés par les changements climatiques. Il a appelé, dans ce sens, à placer les oasis au premier rang des zones qui bénéficient des financements, notant que ces zones sont dans le cycle de détérioration provoqué par le changement climatique, qui menace sa durabilité en raison de plusieurs facteurs, notamment le manque de ressources en eau et les précipitations limitées, la désertification et l'érosion. Au cours de cette rencontre, le directeur de la stratégie et de la coopération à l'ANDZOA, M. Mohamed Bachiri, a passé en revue les défis les plus importants auxquels sont confrontées les régions oasiennes à travers le monde, expliquant qu'environ deux milliards de personnes habitent dans ces régions, dont la plupart sont concentrées au Moyen-Orient, au Maghreb et sur la côte africaine. M. Bachiri a appelé également à créer des alliances d'acteurs afin de préserver les oasis, de diversifier leurs activités économiques ainsi que de développer la production et la promotion solidaire en soutenant les coopératives et groupements d'intérêt économique au sein de ces zones, insistant sur la nécessité d'établir des normes pour évaluer la vulnérabilité des oasis et d'améliorer le niveau de connaissance lié aux écosystèmes oasiens de la part de la communauté internationale. Dans ce cadre, il a évoqué plusieurs recommandations émanant du forum de l'initiative « Oasis durables » lors de la conférence de Marrakech sur le climat, notamment la création d'une alliance internationale entre les pays concernés par le problème auquel sont confrontés les oasis, sous l'égide de l'ONU pour la mise en place des outils et ressources nécessaires pour protéger et assurer la pérennité de ces espaces, la création d'une institution pour atteindre les objectifs de l'initiative « Oasis durables » et la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de cette initiative.