Un public record pour ce match OCK-WAC qui advint à un moment où les deux clubs étaient en situation de doute devant leurs fans et qui devaient confirmer un éventuel sursaut. Le club phosphatier était sur une situation de retour après sa première victoire à domicile devant la JSM et un précieux nul face au MAS à Fès. Le club casablancais était, après une défaite bien amère à domicile devant l'ASS, sur une dernière victoire à l'arraché et au temps additionnel face à l'IZK. Ainsi, dès le coup d'envoi donné par M. El Baâmrani, les deux antagonistes firent montre d'une extrême prudence concrétisée par un jeu très concentré dans le milieu du terrain et des assauts accompagnés de beaucoup de vigilance. Le premier tir aux buts n'advint qu'à la 17ème minute de jeu du pied de Askari. Les hommes tentèrent à plusieurs reprises de percer sur le flanc droit à chaque remontée de Mahdoufi, mais les Amzil et Oggadi fixaient au corps à corps les Armoumen et Mouitis pour ne leur laisser aucun espace de manœuvre. Ces replis dans les deux camps obligèrent souvent les attaquants d'opter pour les tirs de loin car les occasions de buts devenaient de plus en plus rares. Pour le club phosphatier, seul Franck était aux affûts et il était carrément noyé au sein de la ligne défensive des visiteurs, mais aussi très isolé devant l'absence d'un réel soutien de ses coéquipiers. Ainsi, il faut dire que durant cette première mi-temps, toutes les issues étaient bien verrouillées. Après la pause, Lemrini fit remplacer Kouchane par Boujar pour renforcer encore plus son milieu de terrain. Dix minutes après, Zaki fit remplacer ses deux blessés Mahamadou et Aït Laarif par Louissi et Skouma, mais le jeu n'en devint que plus confus et plus haché. A la 71ème minute, Mahdoufi, blessé, fut remplacé par le jeune Sarbout. On remplaça aussi Armoumen par Talhaoui du côté casablancais et Kandoussi par Kante du côté khouribgui, mais rien ne se fit qui pourrait faire vibrer filets et public. Pire, le jeu développé par les deux formations tombait toujours dans la platitude et souvent dans la médiocrité. M. El Baâmrani siffla donc la fin d'une partie qui fut grande par le grand et houleux public qu'elle draina, mais très modeste par la qualité du jeu que les équipes ont produit. Grande fut aussi la déception de ce public qui était venu voir des buts et donc vivre des émotions car même les occasions de buts étaient vraiment rarissimes. On se demanda aussi du côté khouribgui comment se fait-il que Lemrini qui jouait à domicile pouvait convoiter une victoire face au WAC en plaçant un seul attaquant en pointe qui était carrément isolé et rarement soutenu. Et si les joueurs n'ont pas osé comme l'a déclaré l'entraîneur du club phosphatier, c'est parce que leur entraîneur lui-même n'a pas osé…