Botola DI. J6 / OCS-IRT: L'Ittihad, c'est du sérieux !    PLF 2025 : Malgré son augmentation, le budget des FAR inférieur aux 25 MM$ de l'armée en Algérie    La secrétaire US adjointe chargée du contrôle des armements se rend au Maroc    Maroc : Une Rifaine intègre la direction collégiale du PAM    Diaspora #359 : Taoufik Amzile, pioneering diverse entrepreneurship in Belgium    Aouna 2024 financée par l'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, se poursuit au village d'Oum Lahm    Budget de la défense marocaine en 2025 : un bouclier financier inédit    Chine: Beijing quintuple sa zone de test pour véhicules autonomes    « Careers in Morocco » à Paris: des compétences marocaines en Europe explorent les opportunités d'emploi dans le Royaume    Le conseil de gouvernement adopte le projet de loi de finances 2025 et les textes l'accompagnant    PLF 2025 : Investissement et emploi, les priorités du gouvernement    Exportations de GNL de l'Algérie vers l'Europe : les chiffres cachent des vérités moins reluisantes    Semaine Eco-EP 35 : Gitex Global, industrie, santé et décarbonation    Le Conseil de gouvernement adopte 3 décrets présentés par Abdellatif Ouahbi    Vietnam : L'Assemblée nationale entame lundi le processus de sélection d'un nouveau président de l'Etat    (Vidéo) Le porte-parole adjoint de Guterres dément les allégations sur la partition du Sahara    L'historien Jean-Marc Albert dénonce le chantage mémoriel algérien comme un obstacle aux relations entre Paris et Alger    Indonésie: Prabowo Subianto investi président    Défense maritime: La Côte d'Ivoire se dote d'un nouveau patrouilleur de haute mer    Sahara : Après l'échec de sa médiation, Staffan De Mistura sur la sellette    SAR la Princesse Lalla Hasnaa préside à Rabat le Grand Prix de saut d'obstacles de Longines Global Champions Tour 2024    Football / IRT : Nasrallah Kertite élu président pour quatre années    World Boxing Federation : Abdelaâdim Mis, premier Marocain à décrocher la ceinture WBF    Hichem Abboud retrouvé dans un état critique après une mystérieuse disparition    Simplification des procédures douanières et lutte contre la fraude : principaux chantiers prévus pour l'année 2025    Le Maroc veut réguler la population des chiens errants avant 2030    Le Caire: Lever de rideau sur la 6è Rencontre internationale du théâtre universitaire    Tanger : ouverture en apothéose de la 24e édition du Festival national du film    Présentation du nouveau Lionceau de l'Atlas au Jardin Zoologique de Rabat    Al Hilal : Yassine Bounou absent face à Al Ain    Les températures attendues ce dimanche 20 octobre 2024    PLF 2025 : L'investissement public fixé à 340 milliards de dirhams    IR, TVA, droits d'enregistrement…Voici les principales mesures fiscales proposées dans le PLF 2025    Remémoration en apothéose    Voici le top 5 des joueurs marocains les mieux payés en Espagne !    Le WAC se relance contre le SCCM, le Raja défait, l'AS FAR remporte le derby    Réadaptation cardiaque : Reprendre le contrôle de sa santé après un accident cardiovasculaire    Palestine : 87 morts ou disparus dans des frappes israéliennes sur le nord de Gaza    Le Secrétaire général de l'ONU prend note du soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Le RUC fête Hicham Dguig    MAGAZINE : Vigon, d'ambre et de lumière    Art contemporain : Présence marocaine distinguée à Londres    Cinéma : Le CCM honore Ziani et Choubi    Le temps qu'il fera ce dimanche 20 octobre 2024    Disparition de Hichem Aboud. C'est un enlèvement selon son avocat    Températures prévues pour le dimanche 20 octobre 2024    Le Festival Taragalte célèbre la richesse culturelle du continent africain    Tanger : la reconversion de l'ancien marché de gros en espace d'exposition a atteint 80 %    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Rapport : La crise hydrique inquiète les institutions financières nationales
Publié dans L'opinion le 09 - 08 - 2023

A l'instar des autres pays du continent africain, le Maroc est devenu très vulnérable au cours des dernières années à l'érosion hydrique, a noté le rapport annuel sur la stabilité financière, dans sa dixième édition pour l'année 2022. Détails.
La situation hydrique au Maroc est alarmante. C'est ce qui ressort dudixième rapport annuel récemment publié par Bank Al-Maghrib, l'Autorité marocaine du marché des capitaux et l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale et qui vient conforter les bilans présentés par le ministère de tutelle durant l'actuelle année législative.
Le document a souligné que la tendance au stress hydrique au Maroc a une dimension très critique que la voie de développement suivie par le pays depuis quelques décennies repose en grande partie sur l'industrie et l'agriculture, des secteurs généralement très consommateurs d'eau.
Basé sur des données de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et de la Banque mondiale, le rapport des trois institutions financières indique que « les activités agricoles absorbent plus de 80 % de la consommation d'eau au niveau national ».
Cette situation est aggravée par une pluviométrie irrégulière, une répartition inégale des ressources hydriques sur le territoire national, une surexploitation des nappes phréatiques, une volatilité des réserves d'eau des barrages ainsi qu'une forte urbanisation et une croissance démographique encore dynamique.

Fort impact sur l'agriculture
Le même document indiquait que les sécheresses et la pénurie d'eau peuvent avoir une incidence significative sur le développement socioéconomique au Maroc à travers une contraction du PIB agricole. Il est à noter que la production agricole a tendance à rebondir après une sécheresse, avec un impact limité sur les tendances de croissance à long terme, néanmoins, et compte tenu de la baisse structurelle des ressources en eau, l'économie marocaine pourrait avoir plus de difficultés que par le passé à rebondir après les sécheresses et à éponger les pertes subies par la production agricole.
Le rapport souligne qu'une dégradation du marché de travail au milieu rural est un autre résultat désastreux suivi par la même source, ajoutant que « les conditions de vie (revenus et alimentation) dans les zones rurales sont intrinsèquement liées à la dynamique de l'activité agricole. Ces dernières années, la situation du marché du travail a connu, sous l'effet conjugué de la pandémie de la COVID-19 et de la mauvaise campagne agricole, une tendance générale à la baisse des niveaux d'emploi ».
Dans ces conditions, on pourrait s'attendre à ce que les sécheresses de plus en plus fréquentes et le stress hydrique structurel conduiraient à des déséquilibres très importants dans les zones rurales au cours des décennies à venir.
La troisième conséquence résultant du changement climatique et de la nécessité d'agir pour s'en prémunir est le « recul des exportations agricoles ». C'est ce que prévient le rapport annuel, notant qu' « une pression accrue sur l'approvisionnement en eau risquerait de compromettre à l'avenir le commerce des produits agricoles au Maroc. D'après les résultats des simulations réalisées par la Banque Mondiale, une baisse de l'approvisionnement en eau de 25% associée aux impacts du changement climatique pourrait faire chuter les exportations nettes d'environ 24,7% des exportations agricoles et 3,5% des exportations totales de marchandises ».
Le rapport a conclu que « les normes et évaluations internationales des mesures macroprudentielles concernant le changement climatique révèlent que la surveillance macroprudentielle des risques financiers liés au climat en est encore à ses balbutiements ».

Stratégie proactive
Pour y faire face, le Royaume a mis en place une stratégie hydrique proactive pour exploiter à bon escient, assainir et préserver cette matière vitale.
Dans le cadre de l'approche stratégique actuelle du ministère de l'Equipement et de l'Eau, M. Nizar Baraka a expliqué dans sa dernière parution au Parlement qu'en plus du pilier « classique » relatif à la mobilisation des eaux conventionnelles, la vision actuelle s'emploie à renforcer deux autres nouveaux piliers stratégiques, à savoir : l'utilisation des eaux non-conventionnelles et la gestion de la demande hydrique. « Avant, il était plus question de gérer l'offre hydrique, actuellement nous estimons fondamental de gérer la demande à travers la limitation du gaspillage, l'augmentation de la rentabilité des réseaux de distribution de l'eau et l'activation des contrats de nappe », selon le ministre. « Nous avons actuellement 18 grands barrages en cours de réalisation, pour une capacité totale de 5.6 milliards de m3, qui s'ajouteront aux barrages déjà fonctionnels au niveau national et qui totalisent déjà une capacité de 20 milliards de m3. Nous avons œuvré à raccourcir de 6 à 12 mois les délais de réalisation des travaux de tous ces grands barrages programmés », précise le ministre, annonçant la finalisation récente de 3 grands barrages (Tidass, Toudgha et Agdz).
Afin de traiter la problématique d'envasement des barrages, Nizar Baraka a également annoncé le lancement, conformément à la vision royale, d'un programme qui devra bientôt établir la situation de cette problématique au niveau des ouvrages hydrauliques puis traiter les barrages prioritaires qui sont à un stade avancé d'envasement. A cet effet, plusieurs techniques sont prévues, notamment des travaux de surélévation.

Rime TAYBOUTA

Plan National de l'Eau
La feuille de route stratégique sera une consolidation des plans d'orientation pour l'aménagement intégré des ressources hydrauliques qui sont actuellement élaborés au niveau de chaque Agence de bassin. Cette approche down to top permettra de construire une vision globale et territorialisée. « Nous avons à ce jour validé 4 plans d'orientation (Kir-Ziz-Ghriss, Draa Oued Noun, Loukous et Sebou). D'ici fin 2023, toutes les autres ABH auront leurs plans afin de finaliser la version définitive du Plan National de l'Eau », selon Nizar Baraka qui souligne que l'objectif du Plan National de l'Eau est d'éviter que l'eau soit un obstacle au développement tout en garantissant la sécurité hydrique du pays à travers une gestion rationnelle des eaux, la sécurisation de l'accès et de la disponibilité de l'eau quels que soit les impacts des changements climatiques. « Aujourd'hui, chaque goutte compte, doit être mobilisée et mise à profit », a notamment souligné M. Baraka.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.