M. Rharrabi, wali de Fès a eu cette reflexion : « Nous sommes désolés pour la défaite du Barça contre Kazan (Russie) » ! Sortie spontanément de la bouche du wali, cette marque de compassion a été accueillie avec une salve d'applaudissements de la part de Fassis et Catalans présents à cet événement à la portée hautement significative. Une touche qui dénote, parmi tant d'autres choses, l'intérêt qu'accorde les responsables de la capitale spirituelle à ce qui se passe de l'autre côté en général et dans la métropole ibérique en particulier. Côté catalan, le sérieux de la visite de cet automne se décline tout d'abord au niveau de la qualité de la délégation espagnole. Le Maire St Jordi Hereu, était accompagné de Mrs J. Cuxart-chargé de la coopération, A. Romero-directeur programmation Méditerranée, J. Roca-directeur des relations internationales, M. Villa-Commissaire pour la coopération, la solidarité et la Paix et C. Gonzelez-directeur de communication. Toute aussi étoffée, l'équipe de presse espagnole - nationale et régionale - venue couvrir cette visite de travail. En fait à part la sympathique accolade à Messi, Guardiola et cie, M. Rharrabi a parlé surtout histoire et avenir entre ville impériale marocaine et capitale catalane. « Nous avons un grand respect pour la Catalagne comme pour sa créativité, son dynamisme et son rayonnement. Un intérêt qui découle naturellement de l'ouverture du Maroc et de Fès sur notre voisin du Nord dont l'Andalousie. « A cet égard, note le wali, nous voulons que Fès soit une grande capitale culturelle mais aussi économique en exploitant son histoire et en initiant de grands projets comme avec Barcelone s'ils sont bien compris par nos homologues espagnols. Aussi, bien tourisme, qu'artisanat, culture, développement durable ou économie verte sont des pôles d'excellence sont des domaines de collaboration ouverts aux Catalans par ville et région de Fès, propose le haut responsable fassi. A cet égard, l'immense expérience des opérateurs catalans serait d'une utilité certaine pour la mise en œuvre de la convention de coopération dont la formalisation constitue une grande date confie M. Rhrrabi. Intérêt parfaitement partagé par St Jordi Hereu qui renvoie d'emblée aux discussions tenues la veille à Rabat et évoque une authentique stratégie pour la construction du futur entre Maroc et Espagne et pourquoi pars entre Fès et Barcelone. « Nous voulons parler aujourd'hui de projets concrets entre les deux cités et seraient heureux de voir les fruits de cette coopération ». Par le maire de Barcelone, Fès représente un riche patrimoine et jouit d'une grande personnalité. Mais une valeur potentielle pour l'avenir estime M. Jordi Hereu qui exprime le vœu de « partager les rêves des Fassi ». Du rêve à la réalité, le maire de Fès entend, à son tour, aller de l'avant dans cette politique de décentralisée poursuive par le gouvernement marocain et qui ouvre la voie à cette ouverture multi dimensionnelle entre régions du Maroc et régions de pays étrangers. Et d'évoquer les liens d'amitié mais aussi de coopération étroite avec cités d'Europe, d'Afrique et d'ailleurs. Déjà avec Barcelone des chantiers sont déjà ouverts notamment au plan culturel. Fès est donc disposée à jeter des ponts multi-sectoriels avec la capitale catalane à partir de l'officialisation solennelle du Protocole d'Amitié et de coopération conclu ce 21 octobre 2009. Un protocole paraphé par Hamid Chabat, Maire de Fès et Jordi Hereu Boher, Maire de Barcelone et qui comporte 3 axes principaux. - Promotion, développement et modernisation des services municipaux pour garantir de meilleures prestations basiques. - Développement technologique permettant d'assurer le bien-être des citoyens des deux cités à travers des projets d'intérêts mutuels ; - Concrétisation de programmes destinés au développement local afin de renforcer les capacités des acteurs pour une planification urbaine durable. Notamment en matière de gestion documentaire, santé publique, promotion économique, etc. A cet égard, la Direction de Coopération Internationale et Solidaire d'une part, et département des relations internationales, d'autre part seront sollicités. Concrètement, le présent protocole d'accord aura une validité de 4 ans, entrant en vigueur dès la signature dudit protocole et pourra être renouvelé par la volonté des deux parties. Plusieurs personnalités de haut rangs représentant autorités locales et régionales, corps élus et société civile ont assisté à cette importante cérémonie. La visite de la délégation catalane a été marquée également par l'inspection de la Médiathèque du complexe culturel Al Houria ainsi qu'une grande réception donnée en l'honneur des hôtes espagnols.