L'entraîneur de la sélection marocaine féminine de football, Reynald Pedro, a formulé le souhait que la victoire, jeudi à Perth (Australie), contre la Colombie (1-0), synonyme de qualification aux huitièmes de finale du Mondial, soit le "début d'une belle aventure". "Cette équipe (du Maroc) m'a agréablement surpris, parce que les joueuses ont compris qu'elles peuvent rivaliser avec les meilleures. J'espère que ce match sera le début d'une belle aventure", a souligné Pedros en conférence de presse d'après match. "On est le premier pays arabe à se qualifier pour les huitièmes de finale (d'un Mondial féminin) et c'est absolument exceptionnel", s'est réjoui Pedros. "Je dédie cette qualification historique pour les huitièmes de finale, qui est absolument fabuleuse, à SM le Roi Mohammed VI", a ajouté le technicien français. Revenant sur le parcours des Lionnes de l'Atlas et comment elles ont pu se remettre de la défaite contre l'Allemagne (6-0) au premier match pour réaliser cet exploit, Pedros a indiqué que ce match "était très particulier. C'était un match d'ouverture de la Coupe du monde contre une équipe qui jouait pour la gagner et qui avait énormément d'expérience, alors que nous entamions cette première participation un peu sur la pointe des pieds et avec beaucoup d'émotions". "Je pense que le résultat était aussi large parce que les émotions ont pris le pas sur le foot", a-t-il expliqué. Après ce faux pas, "on a mobilisé les joueuses très rapidement. On leur a expliqué que c'était une phase de poule à trois matches et qu'il fallait alors préparer la Corée (...) en corrigeant certaines choses", confie le technicien, ajoutant: "on s'est dit que pour se donner la chance d'exister il nous faut trois points". "Alors on est parti au travail, on a senti les joueuses très concernées et on a réussi à se donner le droit de faire une petite finale contre la Colombie (après une victoire 1-0 contre la Corée, Ndlr), en sachant que même si on la battait, on devait avoir un petit coup du destin ", a-t-il raconté. Il a confié, sur ce point, que "pendant le match, sur le banc, on ne s'est jamais demandé ce que faisait l'Allemagne. On s'est occupé de nous. De toute manière, pour pouvoir prétendre à petit coup de pouce, il fallait qu'on gagne. Donc quand le sifflet final a retenti, il y avait déjà une grande fierté". "Je pense que si on est là aujourd'hui c'est qu'on le mérite", a conclu Pedros.