Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
M. Hamid Chabat, Secrétaire Général de l'UGTM: «Nous aspirons à faire émerger un syndicat fort pour un Maroc fort» Meknès
«L'UGTM prône un syndicalisme réel, moderne, évolutif et ouvert»
M. Hamid Chabat, Secrétaire Général de l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), a appuyé samedi à Meknès, lors d'un meeting tenu au siège de la commune urbaine dans une salle archicomble, l'institutionnalisation du dialogue social et plaidé pour le renforcement du rôle des centrales syndicales. «Nous aspirons à faire émerger un syndicat fort pour un Maroc fort», a-t-il rappelé tout en soulignant que le neuvième congrès de l'UGTM a été l'occasion de rénover l'action syndicale afin d'évoluer vers un syndicalisme réel, moderne, évolutif et ouvert. M.Chabat a rappelé le rôle que joue un bureau d'études pour affiner les propositions de l'UGTM. Une cellule de recherche et de réflexion au sein des cadres de l'UGTM permettra de débattre pour donner à l'action syndicale tout son sens de responsabilité en tant que force de proposition capable d'innover pour trouver des solutions possibles aux problématiques rencontrées. A ce sujet, M.Chabat a souligné que le cahier revendicatif de l'UGTM a été étudié avec grande attention visant en premier lieu le recouvrement de la dignité du salarié tout en préservant les intérêts de l'entreprise. L'UGTM, qui s'inspire de l'esprit de l'ère nouvelle a-t-il précisé, contribue à la renaissance d'un syndicalisme reposant sur le dialogue et la recherche du compromis, défendant désormais et le salarié et l'entreprise et place l'employé et l'employeur sur un pied d'égalité sans préjudice des intérêts de l'un ou de l'autre, estimant qu'autant l'employeur que le travailleur sont les artisans du développement pour l'avènement d'un Maroc prospère et solidaire. Il a esquissé quelques propositions de l'UGTM dont notamment l'augmentation des salaires et du SMIG estimant qu'aucun marocain à l'heure actuelle n'est capable de vivre avec moins de 100 dirhams par jour. L'emploi reste une priorité de l'UGTM afin de permettre une vie décente aux classes laborieuses, assurer une meilleure répartition des richesses et consolider la stabilité et la sécurité de notre pays et la liberté de la presse dans le respect de la Loi et des valeurs sacrées de la Nation. Par ailleurs, le secrétaire général de l'UGTM a assuré qu'il œuvrera à la restructuration de l'action syndicale. Il a, toutefois relevé que les syndicats marocains ne disposent pas d'une feuille de route définissant leurs priorités et programmes. Il leur a également reproché le manque de coordination entre leurs structures afin de présenter un cahier revendicatif unifié, loin de toute surenchère qui ne peut que se répercuter négativement sur les résultats du dialogue social. Le champ syndical, a-t-il souligné, souffre d'une balkanisation regrettable, de manque d'organisation et de structuration ouvrant la voie à des doutes et des incertitudes qui touchent pratiquement tous les secteurs et surtout à une méfiance vis-à-vis de l'action syndicale. La reconstruction du corps organisationnel de l'UGTM sur les bases de la modernité et de la bonne gouvernance est un fait selon son secrétaire général qui a rappelé que le 14 décembre 1990 était une date de rupture qui annonçait pour l'UGTM l'avènement d'une nouvelle ère. A l'époque, l'harmonisation des actions entreprises par l'UGTM et la CDT avait ouvert la voie à la Koutla démocratique. Concernant les dernières échéances électorales, le secrétaire général de l'UGTM, membre du Comité exécutif du parti de l'Istiqlal a confirmé que le parti et l'UGTM ont conforté leurs positions en tant que premières forces partisane et syndicale sur l'échiquier politique marocain. Le processus électorale a permis cette victoire à nos forces grâce au travail sérieux entamé par les sections et grâce à l'abnégation des militantes et militants. Après la victoire, il fallait pour honorer nos engagements, rencontrer les militants. Ce processus est engagé à partir de la cité impériale Meknès a souligné M.Chabat. Au sujet de l'apparition de nouveaux partis dans le paysage politique, M.Chabat a rappelé que le Parti de l'Istiqlal était à l'origine, dès l'indépendance, de la défense du pluralisme et contre le parti unique. Il a toujours soutenu et continuera à soutenir le pluralisme, rejetant la formule du parti unique. Un parti fort comme l'Istiqlal qui se considère comme «la conscience de la Nation», confiant dans ses capacités et ses moyens, bénéficiant d'une organisation solide et fiers de ses militants, ne peut appréhender la concurrence d'un nouveau venu. Nous ne souffrons d'aucun complexe, la concurrence se fera à travers les programmes, l'action et la crédibilité de nos militantes et militants. L'Istiqlal, prolongement de l'action nationale, fondé par une pléiade d'érudits d'Al Qaraouiyine et par le Zaim Allal El Fassi, continue d'être la conscience de la Nation par la préservation des constantes et des valeurs sacrées de la Nation. C'est le seul parti au monde qui a libéré le pays et n'a accédé à la primature que 52 ans plus tard, a rappelé M. Chabat qui a mis en exergue la priorité des secteurs sociaux dans l'action gouvernementale conduite par le secrétaire général du parti M. Abbas El Fassi. Le nombre des postes d'emploi est passé de 12.000 à 20.000, puis à 23.000 en vertu du progjet de loi de Finances 2010. M. Chabat s'est dit confiant dans l'avenir pour résoudre les problèmes des chômeurs et créer les conditions nécessaires pour un Maroc attractif pour les investisseurs, solidaire, stable et permettant à ses citoyens de rêver. Par ailleurs, M. Chabat a plaidé pour la création d'une Agence de développement du centre à l'instar des Agences de développement du Nord, de l'Oriental, du Sud… dans laquelle le bipôle Fès-Meknès jouera un rôle actif et concurrentiel aux autres centres de développement du pays. Auparavant, M. Abdesslam Lebbar, membre du bureau exécutif de l'UGTM, parlementaire et coordonnateur régional, a félicité les travailleurs pour les résultats obtenus aux dernières échéances électorales tout en soulignant la mobilisation de la classe laborieuse meknassie à poursuivre la lutte au sein de leur centrale syndicale UGTM pour la défense de leurs droits et du cahier revendicatif de la centrale.