En dépit des retombées de la crise mondiale sur l'économie nationale, notamment en ce qui concerne les transferts des résidents marocains à l'étranger et sur des secteurs vitaux tels que le tourisme et les exportations, le projet de loi de finances a tenu compte des priorités du programme gouvernemental, notamment en créant 21.000 postes d'emploi. De plus, si dans d'autres pays, qui disposent de ressources énergétiques, le taux de croissance pour l'année 2010 reste insignifiant, la nouvelle loi de finances prévoit pour notre pays un taux de croissance de 3,5%, voire plus, tout en maîtrisant l'inflation avec un taux de 2%. Le projet de loi de finances consacre une enveloppe budgétaire de 110 milliards dhs à l'investissement public et 53 milliards dhs comme investissement du Budget général, soit au total 163 milliards dhs, enregistrant ainsi une augmentation de 20%, ce qui ne manquera pas de donner une grande impulsion à la réalisation des réformes structurelles, notamment dans les secteurs de la Justice, de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Industrie, de l'Energie, de l'Eau, de l'Enseignement et de la Santé. Le projet de loi de finances a consacré les engagements du gouvernement à l'égard des partenaires sociaux et économiques dans le cadre du dialogue social, ce qui a été traduit par la baisse de l'Impôt sur le Revenu et l'élargissement des tranches des contribuables bénéficiant de l'exonération de l'Impôt sur le Revenu. D'autre part, le projet de loi de finances prévoit l'extension de l'aide financière directe conditionnée par la scolarisation des enfants issus de familles pauvres (Tissir) à plus de 220.000 bénéficiaires. Le gouvernement, qui continue à ouvrir d'importants chantiers de développement, a non seulement tenu ses engagements contenus dans la déclaration de politique générale, mais fait de son mieux pour créer d'autres chantiers de développement créateurs d'emploi et de richesses sociales. Le gouvernement, par les mesures fiscales qu'il a prises dans le cadre de la loi de finances et par l'importance de l'enveloppe budgétaire consacrée à l'investissement, fait de la protection du pouvoir d'achat des citoyens, et particulièrement des classes moyenne et démunie, une priorité fondamentale. La discussion de la loi de finances au sein des deux Chambres parlementaires permettra de mettre en relief l'importance de la politique gouvernementale et la crédibilité de ses engagements. On ne peut donc que se féliciter des efforts déployés par le gouvernement au service du développement socio-économique et pour réduire les disparités sociales et régionales.