Lors de la discussion de la première partie du projet de loi de Finances, l'opposition a appelé le gouvernement à déployer davantage d'efforts pour soutenir la classe moyenne. Les groupes de la majorité à la Chambre des représentants ont souligné, mercredi soir, que le projet de loi de finances 2009 s'inscrit dans une vision ambitieuse visant à poursuivre le processus de réformes et à promouvoir la situation sociale des catégories défavorisées, tandis que l'opposition a fait part de ses appréhensions quant aux éventuelles retombées de la crise financière mondiale sur l'économie nationale. Lors de la discussion de la première partie du projet de loi de Finances, les groupes de la majorité ont affirmé que le budget 2009 traduit l'engagement du gouvernement à poursuivre la réalisation des projets et des grands chantiers dans les différents domaines socio-économiques, et ce malgré une conjoncture économique mondiale difficile se manifestant à travers la crise financière qui affecte le contexte économique international. Au cours de cette séance, qui s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abbas El Fassi, du ministre de l'Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar et de plusieurs membres du gouvernement, la majorité a mis l'accent sur la dimension sociale du projet qui réside essentiellement dans l'augmentation du budget consacré aux secteurs sociaux. Le projet de loi de Finances maintient le taux de croissance à 5,8%, ont-ils relevé, estimant que ledit projet dénote que l'économie nationale est entrée dans une étape qualitativement déterminante sur la voie du renforcement de son invulnérabilité. Concernant la politique fiscale, les groupes de la majorité ont relevé que le projet de loi de finances accorde un intérêt particulier aux entreprises à travers la réduction des taxes douanières et le soutien à certains secteurs vitaux. En revanche, les groupes de l'opposition ont estimé que le projet de loi de finances ne peut être dissocié du contexte actuel marqué par les retombées de la crise financière mondiale, considérant que les signes précurseurs des répercussions de cette crise sur l'économie mondiale ont commencé à apparaître notamment au niveau des transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE), des investissements étrangers et des recettes du secteur touristique. Le projet de loi de finances est dépourvu d'une politique claire pour réduire les disparités entre les régions notamment en milieu rural, ont ajouté les groupes de l'opposition, soulignant la nécessité de consacrer la décentralisation et la régionalisation, en concrétisation de la politique de proximité et du processus de rapprochement des services des citoyens, en particulier dans les secteurs de la santé, de l'éducation, des infrastructures, de l'énergie et de l'eau potable. Pour les groupes de l'opposition, le projet de loi de finances ne prévoit pas de postes d'emploi suffisants pour faire face au chômage, notamment celui des diplômés, et aussi pour palier le déficit généré par les départs volontaires, en particulier dans les secteurs de l'enseignement et de la fonction publique. L'opposition a, en outre, appelé le gouvernement à déployer davantage d'efforts pour soutenir la classe moyenne, relevant que la préservation des équilibres macro-économiques ne doit pas se faire au détriment du pouvoir d'achat des citoyens, comme constaté le plus souvent. Selon les groupes de l'opposition, le projet de loi de finances «n'apporte aucune solution objective pour mettre fin à certains problèmes sociaux que connaît le Maroc, ni ne répond pas aux attentes des citoyens car marqué par des solutions rafistolées».