L'ingérence étrangère en Afrique conduirait à l'insécurité permanente sur le continent, telle est la quintessence du Symposium sur la sécurité nationale en cours à Kigali, capitale du Rwanda. Une thématique qui trouve toute son importance à la veille de la célébration, par les peuples du continent africain, de la « Journée Mondiale de l'Afrique », ce jeudi 25 mai 2023. Une journée importante car elle coïncide aussi avec l'anniversaire de la création de l'Organisation de l'Union Africaine (OUA) devenue Union Africaine (UA) en 2002. Elle est également importante puisque c'est l'occasion de faire un bilan de parcours de l'organisation panafricaine depuis sa création, il y a de cela 60 ans, un certain mai 1963. D'aucuns y verront un verre à moitié vide, d'autres un verre à moitié pleine. Cependant, quels qu'en soient les partisans d'un camp ou de l'autre, tous reconnaitront que l'UA, nouvelle appellation, a été un moteur de la décolonisation mais aussi d'intégration. Avec le temps, elle est devenue la vitrine politique du continent, un bras économique à travers la Banque africaine de développement, et maintenant avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Toutefois, on ne peut éluder l'un des défis majeurs auxquels l'UA est aujourd'hui confrontée : celui de la sécurité. Aux quatre coins du continent, il y a la question de paix qui se pose. Du terrorisme aux factions rebelles, en passant par des groupuscules aux différentes appellations, le problème de sécurité se vit au quotidien et gangrène le développement des Etats africains dans leur ensemble. Il y a urgence d'y faire face et d'apporter les solutions idoines. En la matière, l'appel du président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, en faveur de la solidarité africaine pour faire face aux problèmes de sécurité existant sur le continent, vaut son pesant d'or. En effet, il est devenu nécessaire, voire incontournable, d'opérationnaliser les institutions africaines et les instruments théoriques conçus pour parvenir à la sécurité collective du continent. Autrement dit, saper les mécanismes établis de l'Afrique ouvrirait une fenêtre permettant aux forces extérieures d'interférer dans les questions africaines. Il est question, plus que jamais, de la solidarité agissante des pays africains pour lutter efficacement contre l'insécurité sur le continent. Wolondouka SIDIBE