Que les collègues correspondants Meknassis me passent l'incursion. Mais là, il y a comme une «collusion territoire» d'intérêt… Lors d'un visite tout à fait fortuite, Ziyara au Ouali Asslih, nous empruntâmes la Nationale Fès – Sidi Kacem. A hauteur de la localité «N'zalat Béni Ammar», nous décidâmes de faire court en prenant à gauche une route directe vers Zerhoun. Aucun panneau n'indiquait, cependant, la distance kilométrique. Deux passants nous informèrent séparément : 10 km pour l'un, 7 km pour l'autre ?? Or c'est bien d'une vingtaine de kilomètres qu'il s'agissait… Le pire, cependant, est, à venir… Il est vrai que ce détour offre un paysage et un relief panoramique remarquables. Mais allez, chauffeurs, vous déconcentrer sur l'Essentiel en admirant la nature environnante ?! Le moindre virage loupé et votre véhicule de plonger vers l'abîme… Outre l'exiguïté de la chaussée de la chaussée, celui-ci est mal balisée et surtout mal protégée côté flancs qui se dégradent régulièrement et subissent éboulis de toutes sortes (surtout boueux) à chaque pluie que déverse le ciel. Pas du tout facile de ne pas éviter la voiture venant en sens inverse. Si vous essayez d'éviter les traitres bas-côtés. Par contre, la route Zerhoun – Meknès est impeccable !! Pour une destination aussi prestigieuse, c'est plutôt déplorable. Surtout qu'il s'agit de relier ?, la cité du fils My Idriss II à la cité du père My Idriss I !!! Tant bien que mal, et une dose de vertige en plus, nous arrivons à Zerhoun où – ô miracle ! – la solennité des lieux vous saisit à ne plus vous lâcher… Pourtant certains travers ne manqueront pas de susciter un certain pincement d'âme et de cœur. D'abord côté hygiène – propreté… De ce proche de la confrérie nous apprenons que toutes les lampes des lustres du Mausolée ne sont pas fonctionnelles. Mais aussi que la poussière ne se départit pas de sous les tapis traditionnels (Doum) sur lesquels siègent les fidèles. Chose que nous avons vérifié nous-mêmes. Mais le plus désolant – voir révoltant - c'est bien l'état des toilettes ! D'abord leur dimension qui sied bien plus aux Urinoirs - station - de bout qu'à de décentes toilettes. Mais encore : Les murs peints à la chaux se dégradent à vue d'œil. Enfin ( ?) : des toilettes équipées de «conduites d'eau» dont plupart sans robinet et… à sec ! Mais où sont donc les représentants du Ministère des Habous pour réparer ces atteintes à ce précepte religieux célèbre : «Annadafhatou Mina L'Imane» ? Avec tout l'argent affecté à cette «petite-Mecque» du Royaume chérifien n'aurait-on pas pu aménager des toilettes à donner en exemple à toutes les toilettes du Maroc ?! Dans les mosquées célèbres des pays musulmans (et sans parler des Lieux Saints d'Arabie Saoudite) tel que les Mosquées de Turquie par exemple, c'est de marbre que sont aménagées espaces d'ablution et de toilettes ! Et si ces responsables des Habous manquaient, d'imagination et de calorie, ils pourraient se suffire de quelques pas à une trentaine de mètres du Mausolée pour s'inspirer de ces toilettes privées - à … Un dirham ! - à l'espace plus généraux et aux murs à carreaux de faïence clinquants de… propreté. La différence entre le jour et le nuit ! Et dire que le monumental Mausolée (et Mosquée) de Zerhoun abrite la tombe d'une sacrée descendance. A savoir Moulay Idriss Bnou Abdillah Al Kamel, Bnou Al Hassan Al Mouthana, Bnou Al Hassan Assabt, Bnou Ali Ibnou Abi Taleb wa Mawlaatouna Fatématou Azzahrae Bintou Rassouli Allah que la Paix et le Salut soit sur lui ! On connaît l'histoire de ce messager de l'Islam venu du Machrek pour s'installer en cité romaine de Volubilis où allégeance lui fut prodiguée par les tribus berbères le vendredi 4 Ramadan de l'an 173 de l'Hégire (6 février 789 grégorien). Faut-il s'interroger, enfin, sur la largesse accordée à hommes et femmes de s'installer face-à-face, les jambes allongées parfois à l'intérieur de la salle où repose le Saint Moulay Idriss Al Akbar ? Une fois la ziyara de la tombe achevée, quelle idée de ce face-à-face, pas forcément adéquat dans une enceinte somme toutes assez réduite ? A méditer…