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«Le gouvernement et ses partenaires sociaux ont adopté une nouvelle approche visant l'institutionnalisation du dialogue social» M. Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la modernisation des secteurs publics:
«L'Exécutif engagé à poursuivre la mise en œuvre des mesures relatives à l'amélioration des revenus des fonctionnaires, des agents de l'Etat et des collectivités locales» M. Mohamed Abbou, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la modernisation des secteurs publics, est un ingénieur en industrie agro-alimentaire diplômé de l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. Il est également titulaire d'un doctorat en chimie analytique de l'Université d'Aix Marseille. Professeur universitaire, il enseigne à la faculté des sciences et techniques de Fès. Membre du bureau exécutif du Rassemblement National des Indépendants (RNI) depuis 2001, M. Mohamed Abbou a été élu, sous les couleurs de ce parti, en 1992, président de la commune rurale de Beni Oulid, dans la province de Taounate, ensuite député de cette province, en 1997. Il a présidé le groupe parlementaire du RNI à la Chambre des représentants durant la législature 2002-2007. M. Mohamed Abbou est président de l'association de bienfaisance de la commune de Beni Oulid et co-préside l'association "Goutte d'eau" de la province de Taounate. Lors de ce bref entretien accordé à l'Opinion, M. Mohammed Abbou souligne l'engagement du gouvernement à respecter ses engagements pris dans le cadre du round précédent du dialogue social et met l'accent sur la nécessité de son institutionnalisation. L'Opinion: Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous dire où en est le déroulement du dialogue social? M. Mohamed Abbou: Il y a lieu de rappeler que les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives n'ont pas été interrompues depuis le lancement du dialogue social, sauf récemment, pour permettre la présentation des résultats des dernières négociations à la commission nationale présidée par le Premier Ministre, qui se réunira incessamment. Conscient de l'importance du dialogue social et de la concertation, le gouvernement et ses partenaires sociaux ont adopté une nouvelle approche, visant l'institutionnalisation du dialogue social, basée notamment sur la fixation préalable de l'ordre du jour, et la mise en place de deux commissions (secteur public et secteur privé) chargées d'examiner les points inscrits à cet ordre du jour. A cet effet, les deux parties ont procédé à l'examen de tous les points retenus. Le gouvernement a présenté des propositions au sujet de ces points, à l'exception de la question de la promotion exceptionnelle qui, de l'avis de l'administration, est jugée contraire à l'objectif de l'amélioration du service public, et qui porte atteinte aux principes d'équité, de mérite et de compétence. L'Opinion: Le ministère de la modernisation des secteurs publics avait décidé d'un paquet de mesures pour améliorer les revenus des fonctionnaires publics et agents des collectivités locales, la dernière étape devant intervenir en 2010. Un budget de 16 milliards de DH a été alloué à cet effet. Pensez-vous que le gouvernement, au vu de la conjoncture actuelle, pourrait toujours tenir ses engagements à ce sujet? M. Mohamed Abbou: Malgré la conjoncture économique et financière jugée difficile, le gouvernement tient toujours son engagement en vue de poursuivre la mise en œuvre des mesures prises dans le cadre du dialogue social relatives à l'amélioration des revenus des fonctionnaires et agents de l'Etat et collectivités locales. A cet effet, il faut rappeler que les fonctionnaires et agents classés aux échelles 1 à 9 ont bénéficié des augmentations de leurs rémunérations en deux tranches (juillet 2008 et juillet 2009) alors pour ceux qui sont classés dans les échelles 10 et plus, ont bénéficié de la première baisse de l'I.R au premier janvier 2009 et ils bénéficieront de la deuxième baisse en janvier 2010. L'Opinion: Dans le même ordre d'idées, la conjoncture actuelle permettra t-elle de tenir l'engagement du gouvernement de hausser le seuil des revenus exonérés à 30.000 DH et de baisser le taux de l'IGR à 38% à partir de janvier 2010 ? M. Mohamed Abbou: Oui, le gouvernement poursuivra en effet la mise en œuvre des résultats du dialogue social et tiendra son engagement relatif à l'abaissement de l'I.R de 2 points (de 40% à 38%) et le relèvement de la tranche exonérée de l'impôt (de 28.000 à 30.000 Dh).