Au moment où le dialogue social se poursuit entre le gouvernement et les syndicats, l'attention est concentrée sur les dossiers épineux, dont la réforme du droit de grève. Le gouvernement a forgé une idée sur la refonte du texte qui traine au Parlement depuis des années. Encore faut-il qu'il y ait un accord avec les partenaires sociaux avant qu'elle soit dévoilée. Détails. Après le lancement du nouveau round du dialogue social, le gouvernement continue de parler avec les partenaires sociaux afin de résoudre les dossiers épineux, tels que la loi relative au droit de grève. L'Exécutif a d'ores et déjà forgé une idée sur la réforme du texte qui traîne au Parlement depuis des années, a fait savoir le ministre délégué, chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors de la conférence de presse hebdomadaire, tenue en marge du Conseil de gouvernement. « Il y aura prochainement des avancées concernant le projet de loi qui est l'un des rares textes non votées », a-t-il indiqué, ajoutant que la conception du texte est achevée. Toutefois, le porte-voix de l'Exécutif a omis dévoiler la vision gouvernementale sous-prétexte qu'il faut que la réforme fasse l'objet d'un accord avec les syndicats et les autres partenaires sociaux avant qu'elle soit annoncée. Par ailleurs, Baitas a précisé que les tous les dossiers épineux seront examinés par la commission mixte instituée à cet effet. Celle-ci est composée des représentants des syndicats, du gouvernement et du patronat. Sa création a été annoncée suite à la réunion du gouvernement avec les syndicats le 14 avril. « Cette commission commencera son travail dans les prochaines semaines », a souligné Baitas, annonçant que le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Youness Sekkouri, va présenter, le 30 avril, un bilan d'étape sur l'avancement du dialogue social. Le porte-parole du gouvernement s'est félicité du bilan du gouvernement en la matière, rappelant que l'Exécutif a tenu les engagements qu'il a pris dans l'accord du 30 avril 2022. « En prenant en considération la hausse des salaires, la promotion d'échelle et les autres engagements, le gouvernement a consenti à des mesures d'une valeur de 9 milliards de dirhams », a-t-il indiqué. Pour rappel, le projet de loi relatif au droit de grève et celui qui porte sur l'organisation des syndicats, ont été bloqués au Parlement vu l'opposition des centrales syndicales lors de la législature précédente. Les textes présentés par l'ancien gouvernement de Saad-Eddine El Othamani ont été jugés très restrictifs des libertés syndicales. Raison pour laquelle il a fallu que l'actuel gouvernement reprenne les discussions avec les partenaires sociaux afin de réajuster les textes.