Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a fait le point sur les réalisations sur premier round de dialogue social et les actions pour réussir le deuxième round. Selon lui, il s'agit d'un choix stratégique qui permet de créer un climat de confiance entre le gouvernement et les centrales syndicales les plus représentatives. En réponse à une question lors du point de presse qui a suivi la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement, Mustapha Baitas a indiqué que le gouvernement est convaincu que le dialogue avec les syndicats doit passer d'un dialogue occasionnel à un dialogue permanent.
Pour cela, il a indiqué que les deux parties se sont mises d'accord sur deux rencontres, une en Mai et une autre en Septembre. Cette décision vient pour permettre aux syndicats les plus représentatifs de participer à l'élaboration de la loi des finances pour l'année suivante.
Par ailleurs, Baiats a indiqué que le gouvernement est entré dans le deuxième round de dialogue social après avoir rempli tous les engagements contenus dans l'accord du premier round.
Ainsi, il a souligné que lors du 1er round, le gouvernement a procédé à la réduction des conditions de pension de vieillesse fixée à 3.240 jours de cotisation à 1.320 jours, tout en permettant aux assurés ayant l'âge légal pour la retraite disposant de moins de 1.320 jours de cotisation, de récupérer les parts des cotisations de l'employé et des cotisations salariales.
Il s'agit également de revalorisation de 5% avec effet rétroactif au 1er janvier 2020 des pensions au profit de 600 000 retraités affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
S'agissant du deuxième round du dialogue social, Baitas a précisé qu'il est convenu de revoir le régime e l'Impôt sur le Revenu (IR), la réforme du régime des retraites ainsi que le réexamen d'un ensemble de législations liées au cadre légal et réglementaire du travail.
À cet égard, il a expliqué que la réforme de l'IR tient en compte des difficultés au niveau du pouvoir d'achat et contribuerait à une hausse des salaires.
S'ajoute à cela l'élaboration d'une vision commune pour la mise en place de l'Observatoire national du dialogue social et l'Académie de formation dans le domaine du travail, de l'emploi et du climat social, en tant que mécanismes clés pour accompagner l'institutionnalisation du dialogue social, a déclaré Baitas
S'agissant du projet de loi relatif au droit à la grève, le porte-parole du gouvernement a souligné qu'il s'agit d'un dossier complexe qui fera l'objet de discussions avec les syndicats sans tabou pour élaborer un texte qui tient en compte les intérêts aussi bien du salarié que de l'employeur.
Ceci afin d'aboutir à un texte avancé partant des réformes engagées par le Royaume qui se sont basées sur les libertés et les droits. Tout en affirmant qu'il s'agit d'un droit constitutionnel garanti par la loi suprême du pays.
Ainsi, Selon Baitas, le texte peut être amendé ou retiré après la rencontre dans les prochaines semaines avec les syndicats, « au cas où on parvient à un accord préservant les acquis constitutionnels du Maroc et les réalisations dans ce domaine, ainsi que les exigences du développement », selon le porte-parole de l'Exécutif.