La réforme globale de l'enseignement supérieur entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée universitaire. Licences, nouveaux modules, formation par alternance ou encore le statut de l'enseignant chercheur, Abdellatif Miraoui fait le point. La prochaine rentrée universitaire 2023-2024 verra l'entrée en vigueur de nouvelles mesures conçues dans le cadre du Plan d'action d'accélération de la transformation de l'écosystème d'enseignement supérieur, visant à développer la qualité de l'enseignement dispensé aux étudiants et améliorer l'attractivité de l'Université publique. Intervenant, lundi 17 avril, lors de la séance des questions orales au titre de la session du printemps à la Chambre des Représentants, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a détaillé les principales innovations qui seront introduites.
L'Intelligence Artificielle dans l'Université
Le ministère de tutelle a procédé à une révision profonde d'une vingtaine de spécialités du cycle de la licence au niveau de la formation, des langues et de la recherche scientifique en vue d'impulser une certaine dynamique aux programmes universitaires, et ce, en partenariat avec le reste des départements ministériels concernés et la participation d'un laboratoire de recherche scientifique. Ainsi, afin de s'aligner sur le contexte actuel et l'évolution scientifique, économique et industrielle et technologique, les spécialités du cycle de la licence verront, toutes, l'introduction de l'Intelligence Artificielle. L'idée, selon Miraoui, est de réformer tous les cursus universitaires de façon à ce qu'ils intègrent, à l'avenir, des matières consacrées à l'Intelligence Artificielle, notant que le cahier des normes pédagogiques nationales de la licence et le cahier national des normes scientifiques du doctorat seront adaptés à cet effet avec, notamment, un intérêt important accordé aux langues, en l'occurrence l'anglais.
L'enjeu est de concilier formation et emploi
De plus, un cycle de formation incluant l'alternance entre les études et l'emploi devra être introduit au titre de l'année 2023-2024. Selon les explications de Miraoui, les étudiants pourront, à partir de la prochaine rentrée universitaire, suivre à la fois des cours et en même temps une formation liée à l'emploi de leur choix. L'objectif étant, a-t-il dit, de mieux réussir l'adéquation entre la formation et le marché de l'emploi. Dans un autre registre, la nouvelle réforme du système universitaire est faite, d'après le ministre Miraoui, de manière à ce qu'elle permette aux étudiants une certaine mobilité entre les universités au Maroc et à l'étranger.
Le nouveau statut des enseignants chercheurs dans sa phase finale
D'après les données fournies par le ministre de l'Enseignement supérieur, un décret portant statut particulier du corps des enseignants-chercheurs sera élaboré pour permettre à ces compétences de passer des concours et décrocher des postes dans l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. D'ailleurs, il a noté que son département travaille également sur l'actualisation et la promotion du Forum international des compétences marocaines à l'étranger (FINCOME), qui aide les universités marocaines à traiter avec les compétences marocaines expatriées.