Le candidat de la NUPES, Karim Bencheikh, est arrivé en première position au premier tour des élections partielles à 9ème circonscription des Français établis hors de France. Il a devancé la candidate marconiste, Caroline Traverse, et l'ex-député, M'jid El Guerrab, ouvrant la voie à sa réélection. Détails. Karim Bencheikh est en passe de récupérer son siège à l'Assemblée nationale. Le candidat de la NUPES est arrivé en tête du scrutin au premier tour des élections partielles à la 9ème circonscription des Français établis hors de France. Selon les résultats divulgués, ce 3 avril, par le ministère français des Affaires étrangères, le candidat de la gauche et proche de Jean-Luc Mélenchon, a obtenu 42% des voix, et s'est positionné ainsi en première place loin derrière des principaux rivaux. La candidate macronnienne, Caroline Traverse, s'est contentée de la seconde place avec 1996 bulletins favorables, soit 16% des voix exprimées et 1,59% des personnes inscrites sur les registres consulaires.
De son côté, l'ex-député, M'jid El Guerrab, s'est vu éliminé de la course, en arrivant en troisième position avec 1884 voix, soit un score de 15,4%. Il aurait pu se qualifier au second tour s'il avait obtenu cent douze voix supplémentaires.
Le trio susmentionné a récolté la majeure partie des voix avec un total de 9171 voix, soit près de 75% des bulletins exprimés. De son côté, Nicola Oufkir, l'une des nouvelles figures, qui s'est présenté pour la première fois, a obtenu 243 voix.
Les partielles ont connu une forte abstention sachant que le taux de participation n'a pas dépassé les 10,22%. En effet, il était prévu que l'abstention sera aussi forte compte tenu de la nature du scrutin.
En somme, des 125.608 personnes inscrites, 12.833 ont voté, dont 12.236 bulletins exprimés ont été retenus. Par contre, 546 bulletins ont été annulés tandis que 547 électeurs ont déposé un vote blanc.
Ex-diplomate, Karim Bencheikh se lance dans le deuxième tour avec confiance avec un score aussi rassurant au premier tour. Le franco-tunisien porte un projet centré sur l'amélioration des services consulaires et les services publics en général des Français dans leurs pays de résidence. « Mon projet tient en une phrase : porter à l'Assemblée nationale la voix des Français du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest, et à travers eux défendre les droits et les intérêts de tous les Français établis à l'étranger », a-t-il résumé son projet dans une interview accordée précédemment à « L'Opinion », où il a fait part de sa volonté de mettre fin à "la détérioration des services et droits reconnus" à ses compatriotes.
Concernant le Maroc, un pays qu'il connaît bien et où il a servi en tant que diplomate, il s'est montré très critique de la politique étrangère du président Emmanuel Macron à l'égard du Royaume. « Il y a une forme de négligence de la relation avec le Maroc, comme si on tenait ce qu'on a longtemps qualifié de "partenariat d'exception" pour un acquis, une évidence », a-t-il critiqué. Il demeure convaincu que les restrictions de visas imposées aux Marocains furent une erreur qui a abîmé les relations entre Rabat et Paris.
Rappelons que Karim Bencheikh a été dépossédé de son mandat de député suite à l'invalidation de son élection par le Conseil constitutionnel à cause d'une erreur technique qui a porté atteinte à la « sincérité du scrutin ». Le Conseil a estimé que cette erreur a empêché plusieurs milliers d'électeurs de voter au premier tour des élections législatives de 2022.