La communauté internationale tient à maintenir vivace la mémoire des victimes de l'esclavage, à travers des commémorations pour ne pas laisser l'oubli couvrir le caractère atroce de ces pratiques inhumaines. C'est au Maroc, en la personne de son ambassadeur permanent auprès de l'ONU, Omar Zniber, qu'est revenu l'honneur de présider, lundi à Genève, une cérémonie commémorative des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. Organisé par la Délégation permanente de l'Union Africaine, le Groupe africain et l'ONG « World Against Racism Network », en marge de la 52ème session du Conseil des droits de l'Homme, cet événement vient commémorer la Journée internationale de commémoration des victimes de l'esclavage et la traite transatlantique des esclaves, conformément à la décision de l'Assemblée Générale des Nations Unies, adoptée en décembre 2007, qui a proclamé le 25 mars de chaque année Journée internationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage.
Le but de cette journée est d'honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans l'esclavage et de ceux qui ont subi les horreurs de la traversée de l'Atlantique et leur lutte pour la liberté, a expliqué Zniber, en sa qualité de président du Groupe africain, notant qu'il s'agit aussi d'une journée consacrée à l'examen des causes et des conséquences de la traite transatlantique des esclaves, ainsi que des enseignements qui en ont été tirés, afin de sensibiliser aux dangers du racisme et des stéréotypes.
L'abolition de l'esclavage ne doit pas rester un point statique de l'Histoire, a-t-il souligné, ajoutant que "l'abolition de l'esclavage doit nous permettre d'envisager un avenir meilleur dans lequel notre détermination" à combattre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, doit être plus forte que jamais et se traduire par des actions efficaces.