Le discours du Trône de l'année 2009 a été marqué par l'appel de SM le Roi Mohammed VI au gouvernement pour élaborer un projet de Charte nationale globale de l'environnement, afin de préserver l'environnement et répondre aux impératifs écologiques, induits par les effets majeurs et pressants en matière de développement. "Nous appelons le gouvernement à élaborer un projet de Charte nationale globale de l'environnement, permettant la sauvegarde des espaces, des réserves et des ressources naturelles, dans le cadre du processus de développement durable", a souligné le Souverain dans un discours à la nation, à l'occasion du Xème anniversaire de l'accession de SM le Roi au Trône de ses Glorieux Ancêtres. "Le Maroc qui, à l'instar de tous les pays en développement, affronte des défis majeurs et pressants en matière de développement, a pleinement conscience de la nécessité de préserver l'environnement et de répondre aux impératifs écologiques", a expliqué le Souverain, "Face à ces exigences et conformément à ces engagements, Nous réaffirmons qu'il est nécessaire de poursuivre la politique de mise à niveau graduelle et globale, tant au niveau économique qu'au plan de la sensibilisation, et ce, avec le concours des partenaires régionaux et internationaux", a ajouté le Souverain. "La Charte devrait également prévoir la préservation des sites naturels, vestiges et autres monuments historiques qui font la richesse d'un environnement considéré comme un patrimoine commun de la nation, dont la protection est une responsabilité collective qui incombe aux générations présentes et à venir", a indiqué le Souverain. C'est dire que la protection de l'environnement a toujours constitué la forme d'une "conscience éveillée" pour notre Auguste Roi, eu égard à la situation dégradante des territoirs. Connu par ses positions en faveur de l'implication des populations locales dans la gestion du cadre de la vie, Sa Majeste n'a cessé de soutenir qu'"En tout état de cause, il appartient aux pouvoirs publics de prévoir le volet protection de l'environnement, dans les cahiers de charges concernant les projets de développement". Au niveau de notre ville, il s'agit notamment de lutter contre l'insalubrité afin de donner à Meknès et sa région son visage d'antan. C'est pourquoi présentemment la ville de Meknès doit afficher ses ambitions et créer les poumons-verts à travers la région, tout en protégeant ceux déjà existants. Reboiser les espaces vides et lutter efficacement contre toute forme de pollution atmosphérique, en particulier celle dégagée par les véhicules de circulation, doivent constituer son cheval de bataille. S'agissant de ce fléau, certains proposent le retrait définitif de la circulation des véhicules qui ont plus d'un quart de siècle d'existence. Les unités industrielles implantées en pleines zones d'habitation constituent également une importante source de pollution de l'atmosphère, c'est pour cela qu'il faut mettre en place une taxe anti-pollution destinée à alimenter les caisses des hôpitaux et, en même temps, encourager les industries non polluantes par des allégements fiscaux. L'utilsation des velos, comme c'est le cas dans les grandes villes europeennes est egalement fort appreciée. Ces idées et d'autres doivent être discutées au cours des «Ateliers Consultations» sur la ville de Meknès, dans un cadre du programme «Meknès ville propre et promotion de l'environnement et du développement durable.» Les représentants des collectivités locales, des services de l'Etat, de la société civile et du secteur privé sont donc interppelés à travers une telle manifestation pour la mise au point des stratégies et plans d'action à même d'assurer le développement durable du chef-lieu de la région et de constituer le cadre institutionnel nécessaire à l'amélioration du cadre environnemental de la cité ismailienne. "Le pacte urbain de la ville de Meknès" doit impérativement inclure l'arrière-pays et les différentes agglomérations formant la région de Meknès-Tafilalet. Des espaces doivent être identifiés et un vaste programme de reboisement devra voir le jour. L'objectif est de planter 500.000 arbres dans la région cette année. Le plan d'action de lutte contre la désertification dans les provinces de Khénifra et Errachidia renforcera ces initiatives de protection et d'amélioration du cadre de vie. Le volet de l'alimentation en eau impose la réalisation de bassins de rétention et de retenues collinaires couplés avec des systèmes de traitement à faible coût, ce qui permettra l'augmentation des disponibilités en eau. Dieu nous a gratifié d'un climat idéal, d'un relief remarquable constitué de montagnes, de fleuves, de dunes de sables, bref de beaucoup d'acquis qu'il faut préserver d'une manière durable et exploiter rationnellement pour faire de notre région une terre attractive. Du fait d'une politique de laisser-aller doublée parfois de lacunes administratives, une urbanisation anarchique, ainsi que l'encombrement de la voie publique et la destruction de la voirie, caractérisent aujourd'hui certains de nos centres urbains qui sont inondés également par la saleté. Nos villages, jadis cités pour leur propreté sont devenus des dépotoirs d'ordures. Certes un grand effort a été déployé ces derniers temps pour l'embellissement de la ville de Meknès, mais un programme d'ensemble doit être décrété en vue de l'amélioration du réseau de transport, de l'aménagement de la voirie, jardins, parcs et places publics... Une haute autorité devra devenir le maître d'ouvrage-délégué en ce qui concerne la gestion des ordures. Mais nous ne devons pas perdre de vue que la propreté est l'affaire de chaque citoyen qui doit y contribuer, personnellement par son comportement de tous les jours. Aujourd'hui nous avons tout en main. La fin du siècle précédent a certes été terrible, mais féconde. Le progrès des connaissances nous donne des moyens inégalés de construire un monde meilleur, sachons saisir cette opportunité.