Après le marché de gros de la ville de Beni Mellal saisie par lahmak et lahbal et dont Marjane « J'y vais j'y reste » veut s'en emparer, à Rabat on se demande si souk Laghzel bétonné sera à son tour occupé par un supermarché du genre. En face de l'Océan Atlantique - rien à voir avec la radio répétitive - les rayons plages et loisirs auront de l'allure avec parasols Coca-cola que le Mondial va nous imposer entre le Gabon et la Gambie et transat dreams. Mais à Rabat ils mettront du temps avant de montrer leurs cartes. C'est encore tous frais pour faire venir les bulldozers et les machines excavatrices dévastatrices. stop. Des R'batis de confession juive de retour de Tel Aviv où ils ont passé quelques jours de vacances, ne mâchent pas leurs mots. C'est une ville peu vivable disent-ils. Les gens seraient désagréables d'après eux, chaque fois qu'on leur demande un renseignement. La propreté laisse à désirer dans bien des restaurants et des bars - pourtant animés ! Bref avec toutes les bonnes volontés du monde on a du mal à s'y faire. Si d'autres touristes, d'autres confessions religieuses, l'avaient dit sur ce ton et avec moult détails on aurait pensé que c'est un peu exagéré. stop. Ce qui devait être un film sur la vie des pêcheurs dans le Sud marocain et les sites de toute beauté, s'est transformé en plaidoyer sans pitié pour les damnés de la mer comme le titre de ce documentaire diffusé la semaine dernière sur Arte devenue une chaîne foure-tout où on se targue de jouer la carte des Droits de l'Homme en priorité avant les variétés. Ce long métrage qui dépasse le cadre du court métrage, donne la parole aux pêcheurs sans voir du côté de l'administration des pêches ou même les professionnels propriétaires de bateaux. Nous eûmes droit à une version « engagée » indigne des damnés de la terre du grand Frantz Fanon. Le téléspectateur maghrébin ne demande pas à Arte ou à d'autres chaînes d'avant garde de nous dresser des panoramas : « tout le monde il est beau tout le monde, il est gentil », mais de faire la part des choses et informer correctement tout ce monde qui nous regarde. Mais on sait que Arte achète n'importe quelle production du moment qu'elle répond à ses critères stéréotypés. stop. Quand il y aura moins de donneurs de leçons dans les supports du sport malmené depuis les lustres, peut être que le pays arrivera à réaliser des exploits. Comment expliquer un Bouderbala, la sortie médiatique, qui nous dit que l'avenir du pays est entre les mains de tel ou tel clan. Des footballeurs ont suffisamment fait leurs preuves pour qu'ils se comportent en messager politique ? Un Chamakh ou un Zidane ne s'aventurent jamais pour nous dire qu'il faut voter pour tel ou tel. Quand aux grandes gueules qui continuent à nous expliquer de A à Z ce qui leur échappe, depuis des années de prose rabachée, il serait temps qu'ils arrêtent leur cirque qui n'a que trop duré. Le sport au Maroc et après tout ce qui nous arrive, n'a plus besoin de «savants » qui ne savent rien et qui sont les premiers fossoyeurs du pays. Plus personne n'est dupe. Halte à la Sahafa halqa qui ne donne plus envie de rire. stop. Des jeunes passionnés de surf de passage à Dakhla ont poussé un peu loin leur randonnée en 4x4 dans la région. Ils sont allés jusqu'au fond du désert où ils ont croisé des nomades qui ne semblaient pas surpris par ces promeneurs et leur planche à voile. Certains les ont même salué de la tête. Ces scénarios pacifiques se répètent lors des grandes compétitions à Dakhla où des participants parcourent la région à l'aise sans la moindre peur au ventre comme il y a des années. stop. Le peintre Mohamed Melehi s'est posé une drôle de question qui ressemble à de la provoc, pire que celle des « oikaline » ramdan qui reviendront l'an prochain pour nous faire rire parce qu'on ne va pas en pleurer, ce qui fera le jeu de nos ennemis de la main étrangère qui ne mérite pas une khmissa... Melehi qui était devenu amorphe quand il était avec son pote Ben au ministère de la Culture, s'interroge aujourd'hui. Est-ce qu'un artiste marocain peut emballer la Koutoubia ? Une démarche à la Christo qui a tout emballé, le Reichtag un grand magasin, un pont mais jamais une église ou un presbytère. Quand « l'audace » prend ses sexagénaires en pataugas on est pas loin du délire qui ne rate plus aucun secteur dans notre monde qui ne donne pas toujours envie de sourire. stop. Le ministre de la Communication Khalid Naciri qui n'a pas la langue dans la poche comme Georges Marchais qui traitait Poivre d'Arvor d'armoire sans glace et qui faisait taire El Kabbach, s'en est pris violement à un certain nombre de journalistes qui se font un point d'honneur – il est gentil - de faire dans la surenchère qui au demeurant rapporte beaucoup d'argents. Oui, monsieur Naciri, beaucoup flous chez les mangeurs de bab-bouches, lèche-babouches comme dirait Abdallah Stouki qui ont amassé des fortunes colossales, à qui on ne devrait pas permettre la moindre critique sur les institutions, de la fédération de tennis à la politique de compensation. Que l'on jette un coup d'oeil sur les comptes en banque des journalistes qui travaillent dur pour qui le métier est encore noble malgré les plumitifs ignobles. C'est vrai, il faut arrêter l'hémorragie. Surtout que ceux qui se sucrent osent nous dire que le gâteau qu'ils partagent avec les leurs est fade. stop. Les grands événements dans la Famille Royale nous rappellent que le pays est prompt à se réunir et à se lever comme un seul homme pour manifester sa joie et son patriotisme qui ressemble plus à une histoire de famille qu'à un slogan de rigueur. On vient de le voir avec le mariage du prince Moulay Ismaïl qui s'apprête à convoler en justes noces, une image émouvante comme le peuple généreux de ce pays aime bien. Une image qui vient raffermir les liens scellés avec le Trône depuis des millénaires. stop. Potins. Un ministère de la Culture ou de l'Agriculture ne suffisent plus. Sarko qui nous envoie Hortefeux pour une visite express, bienvenue monsieur, un Hortefeux ça va mais quand il y en a plusieurs ça pose problème… a décidé qu'il y aura en plus du ministère confié à Frédérique Mitterrand qui porte des lunettes d'intello ça fait plus sérieux, un département culturel sous la houlette de Martin Karmitz, un agitateur hors pair qui a aidé le jeune cinéma. Contrairement à notre fameux du CCM qui plie l'échine devant la machine administrative qui exige de la paperasse qui rend molasse… stop.