Plusieurs réseaux de régulateurs des médias ont signé, lors de la conférence mondiale de l'UNESCO dédiée aux menaces sur l'intégrité de l'information, une déclaration commune pour exprimer leur adhésion aux objectifs poursuivis par l'Organisation onusienne, visant a soutenir la liberté d'expression et a sécuriser l'information en tant que bien public, tout en luttant contre les contenus en ligne portant atteinte aux droits humains et a la démocratie. La déclaration a été rendue publique en clôture de la conférence mondiale "Pour un Internet de confiance", organisée par l'UNESCO les 22 et 23 février à Paris. Elle a été signée par le Groupe des régulateurs européens des services de médias audiovisuels (ERGA), la Plateforme des régulateurs de l'audiovisuel ibéro-américains (PRAI), le Re seau francophone des régulateurs des médias (REFRAM), le Re seau des instances de régulation méditerranéennes (RIRM), le Réseau global des régulateurs de la sécurité en ligne, ainsi que par le Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), représenté par Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), indiquent les signataires dans un communiqué conjoint.
Les présidents signataires expriment leur ambition d'imposer des obligations de moyens et de transparence aux plateformes numériques, notamment en matière de gestion des contenus en ligne pour la sécurité des utilisateurs, sous la supervision d'un système de régulation, précise la même source.
Ils conviennent de l'importance de la mise en place d'un processus d'évaluation des risques et des autres mesures s'appliquant aux plateformes numériques, visant notamment a protéger l'intégrité des élections comme a faire face aux crises majeures telles que les conflits, les guerres, les catastrophes naturelles, les urgences sanitaires ou des évènements mondiaux soudains.
Ils affirment également la disponibilité de leurs réseaux respectifs pour contribuer à la création et a l'animation d'un espace mondial, commun et multipartite de débats et de partage de bonnes pratiques en matière de régulation des plateformes numériques.
"La modération des contenus exercée par les plateformes numériques des médias sociaux doit être équitable et sensible à la diversité culturelle et linguistique", a déclaré Mme Akharbach lors de son intervention à la conférence.
Concernant la définition du champ d'action de la régulation, Mme Akharbach a souligné que "les plateformes numériques agissent sur un marché global", ajoutant que celles-ci doivent donc être responsabilisées à cette échelle.
La conférence de l'UNESCO a rassemblé 4.300 participants afin d'envisager des solutions de régulation face à la crise actuelle de l'information en ligne. C'est la toute première conférence mondiale dédiée à ce sujet. Elle est aussi le point d'orgue d'un dialogue mondial lancé par l'UNESCO pour élaborer les premiers principes mondiaux de régulation des réseaux sociaux visant à améliorer la fiabilité des informations et à promouvoir les droits humains en ligne.