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Les points sur les «i» Gagner 6 points en 4 jours, passer de dernier à premier, et devenir favori pour l'Afrique du Sud, voilà le coup de pouce du destin dont a bénéficié le Cameroun.
Il est établi désormais que l'on ne sera pas en Coupe du Monde l'an prochain en Afrique du Sud. Et c'est un crève-cœur. On a déjà parlé de cela au lendemain même de l'incroyable défaite à Rabat, face au Gabon, contre performance qui laissait envisager le désastre. Comme on a évoqué aussi toutes les conséquences sur l'image du football marocain, jadis pionnier en tout, et aujourd'hui à la recherche d'une voie de salut pour recoller au peloton de tête où caracolent le Ghana, la Côte d'Ivoire, la Tunisie ou le Cameroun. Tiens justement le Cameroun, en voilà des « Lions » qui ont de la chance. Dernier du groupe en fin juin, à l'agonie face au Maroc à Yaoundé, devant rencontrer quinze jours plus tard un Gabon triomphant (leader avec 6 points), ayant pulvérisé le Togo après avoir marché sur le corps des Lions de l'Atlas, on voyait mal comment les Camerounais pouvaient résister à Libreville dans l'état physique qu'ils présentaient au début de l'été. Le deuil qu'a subi le peuple gabonais avec la mort de Haj Omar Bongo a fait reporter la rencontre de plusieurs semaines. Un report et une trêve où les Gabonais ont eu autre chose à penser avec toutes les difficultés rencontrées pour préparer les élections pour le successeur du président défunt. Alors que, bien sûr, les Camerounais avaient tout loisir de se refaire une santé. Et de se présenter en septembre avec un moral retrouvé de conquérants face à des Gabonais difficiles à remobiliser. Une chaîne française a consacré un large reportage à ce match Gabon-Cameroun, présence de 2 entraîneurs de l'Hexagone oblige. Et on y a vu un Giresse (Gabon) répéter dans les vestiaires et dans les causeries « Allez y à fond, on est toujours les mêmes, rien n'est parti, on n'a rien perdu c'est vous les premiers du groupe, ne l'oubliez pas ». Mais rien n'y fit. Le Cameroun ne fit qu'une bouchée du Gabon et là, 2ème coup de pot, pour compenser le retard au calendrier le match retour à Yaoundé était programmé 4 jours après. Et ce sont des Gabonais qui n'ont pas eu le temps de sortir la tête hors de l'eau qui se présentèrent comme victimes expiatoires face aux coéquipiers d'Eto'o allechés par la perspective de prendre la première place du groupe. Gagner 6 points en 4 jours, passer de dernier à premier, et devenir favori pour l'Afrique du Sud, voilà le coup de pouce du destin dont a bénéficié le Cameroun. Dans la presse sportive française, on met cet « exploit » sur le compte du travail de Paul Leguen. Tu parles Charles, néophyte en Afrique, et arrivé démoralisé de France, Paul Leguen a été porté par la vague d'espoir dans laquelle a baigné le foot camerounais après le report. Feu Omar Bongo avait dit à son équipe nationale après sa victoire au Maroc : « Vous m'avez donné l'un de mes grands bonheurs dans une période très triste de ma vie ». Le président était à l'époque en plein deuil de son épouse, et devait lui-même décéder quelques temps plus tard. Sa mort aura bien involontairement porté un coup d'arrêt à l'envol des « Eperviers ». Mais cela personne, bien sûr, ne pouvait le prévoir. Allah le Tout-puissant est seul maître de toute chose… Alors donc, le 10 octobre prochain, le Maroc va devoir aller disputer à Libreville, sa place à la C.A.N. (on garde les ambitions qu'on peut). Ce sera un sommet et un match choc, car le prochain Maroc-Cameroun à Rabat ou Casa le 10 novembre prochain risque de n'avoir aucune importance tant il est sûr que le Cameroun va gagner le Togo et arrivera qualifié chez nous. Ce jour-là, le 10 novembre aurons-nous encore quelque chose à défendre ? Réponse le 10 octobre à Libreville devant des Gabonais qui ce jour-là, risquent d'avoir un tout autre moral. Les déboires de Maradona « pipe de oro » avec la sélection argentine, vont, peut-être, enfin mettre fin au mythe qui veut qu'un ex grand joueur fasse un bon coach. Il n'en est rien bien sûr, entraîneur, coach, sont des métiers à part entière que l'on apprend que très peu en jouant au foot sur le terrain. Il faut une formation qui ne s'acquiert que par des études, et puis il y a, après, la personnalité du gars, l'expérience et la chance. Conclusion : que tous ceux qui n'ont pas étudié et qui se réclament de ceci ou cela aillent sur les bancs apprendre ce qu'ils ne savent pas.