Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat français et président du Groupe d'amitié France-Maroc, recadre, dans un communiqué publié ce lundi, les eurodéputés ayant voté pour la Résolution hostile contre le Maroc au Parlement européen. Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat français, Christian Cambon, s'est déclaré fort surpris que des eurodéputés proches de la majorité présidentielle aient voté la Résolution du Parlement européen (PE) portant atteinte à la souveraineté et à l'indépendance de la justice marocaine. «Alors que le Président de la République, le gouvernement et notre ambassadeur de France au Maroc s'efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine, certains eurodéputés français, pourtant proches de la majorité présidentielle, préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc», a-t-il déploré. Dans ce communiqué, Christian Cambon a en outre affirmé avoir pris connaissance avec étonnement du vote par «le Parlement européen d'une Résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc». Cambon s'en prend, dans ce communiqué, à la partialité des eurodéputés en question. «Prompts à donner des leçons, ils semblent apprécier la situation des droits de l'Homme et de la presse au Maghreb avec beaucoup de parti-pris, loin des réalités», s'est-il insurgé. Le Groupe d'amitié France-Maroc du Sénat a aussi exprimé, par la voix de son président, «son attachement à la liberté de la presse dans tous les pays». En conclusion, Christian Cambon assure que son instance «continuera à œuvrer pour le renforcement des relations avec le Maroc qui, dans tous les domaines, reste notre plus fidèle partenaire et allié au service de la paix dans cette région». Suite à la Résolution du Parlement européen, le Parlement marocain avait réuni en séance plénière ses deux Chambres et décidé de reconsidérer profondément ses rapports avec cette institution. Il est à noter que le Groupe d'amitié du Sénat français comprend un total de 64 sénateurs alors que celui du Maroc, présidé par Mohamed Zidouh, est composé d'une vingtaine de conseillers et de députés. Rappelons que le Maroc a officiellement mis fin aux fonctions de Mohamed Benchaâboun en tant qu'ambassadeur du Royaume en France. La décision a été publiée dans le Bulletin Officiel par le ministère des Affaires étrangères. Elle a été publiée, le 19 janvier 2023, soit le jour du vote hostile de la Résolution du Parlement européen contre le Maroc. Une concomitance significative. Ceci en dit long sur l'indignation du Maroc suite à l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du Royaume. Michael Flanagan récuse le vote du Parlement européen contre le Maroc L'ancien congressman américain Michael Patrick Flanagan a publié récemment un décryptage des coulisses d'une campagne « systématique » injuste et fictive visant le Maroc, en pointant du doigt l'implication de l'Algérie dans cette affaire. Dans cette tribune, titrée « Les raisons cachées derrière les attaques du Parlement européen contre le Maroc », publiée dans le journal électronique américain Newslooks, l'avocat, ex-membre du Congrès et ancien capitaine de l'armée, a souligné que les attaques « systématiques » que subit actuellement le Maroc « passent outre l'engagement politique et diplomatique ordinaire entre Etats et institutions », relevant que ces attaques constituent une ingérence directe dans les affaires internes d'Etats souverains.