La communauté juive de Casablanca a célébré, lundi soir, la fête traditionnelle juive de Hanouka, la fête des lumières, qui se poursuit pendant huit jours. Hanouka, qui est l'une des plus longues fêtes du calendrier juif, s'est déroulée dans une atmosphère conviviale et sereine, à la synagogue Nevé Shalom à Casablanca, à l'initiative du Rabbin de la synagogue, Jacky Sebag et des associations Marocains Pluriels et Salam Likoulam. La fête a été marquée essentiellement par l'allumage de la deuxième bougie du chandelier, qui représente un véritable rituel sacré marquant ces festivités chez les juifs. Des diplomates, des acteurs de la société civile et d'autres sensibilités étaient présents aux côtés des membres de la communauté israélite marocaine, à l'occasion de la Hanouka, dans une manifestation des marques de respect, de fraternité humaine et du vivre ensemble. La cérémonie a ainsi connu la présence du conseiller de SM le Roi, Andrey Azoulay, de l'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Puneet Talwar, du consul général de France à Casablanca, Christian Testot, du consul général des USA, Lawrence Randolph et de la directrice du bureau de liaison d'Israël à Rabat, Alona Fisher. André Azoulay a affirmé, dans une déclaration à la presse, que « la fête de Hanouka est la fête de lumière et cette lumière quand elle est marocaine, elle est d'abord celle de tous les Marocains». Il s'est félicité, par ailleurs, de «ce privilège et ce don que nous, Marocains, avons aujourd'hui de pouvoir réunir toutes les confessions, car il y avait l'imam, le prêtre et le rabbin, et nous étions dans la maison de la Torah où nous avons célébré une des valeurs de notre tradition juive qui est celle d'une lumière qui éclaire le chemin de la liberté, de la résistance et de l'espoir». De son côté, le rabbin de la synagogue Névé Shalom, Jacky Sebag, a rappelé que l'allumage des bougies symbolise le miracle de Hanouka, celui de la fiole restée allumée pendant huit jours malgré la faible quantité d'huile. Dans la même veine, le président de l'Association Marocains Pluriels, Ahmed Ghayet a souligné que cette commémoration est caractérisée par la présence d'adeptes des trois religions monothéistes, imprégnés de valeurs communes de partage et de diversité. «À Hanouka, nous souhaitons que la lumière, les miracles et l'espoir nous suivent partout, mais nous souhaitons aussi partager pour un meilleur monde plus sûr et plus juste », a déclaré, pour sa part, la directrice du bureau de liaison d'Israël à Rabat. Qu'est-ce que « Hanouka » ? Hanouka est un mot d'origine hébraïque qui signifie « inauguration », c'est une fête qui commémore la réinauguration de l'autel des offrandes dans le Second Temple de Jérusalem, lors de son retour au culte judaïque, après trois ans d'interruption et de fermeture par le roi séleucide Antiochos IV au IIe siècle av. J.-C. Les rituels qui s'y rattachent se rapportent au miracle de la fiole d'huile, en l'occurrence, l'allumage du chandelier à neuf branches de Hanouka pendant les huit jours de la cérémonie et la consommation de friandises à base d'huile d'olive.