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Gestion de l'eau : Face à la sécheresse, le gouvernement change de paradigme
Publié dans L'opinion le 14 - 12 - 2022

Devant les députés, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a exposé le nouveau paradigme de gestion de l'eau. Un modèle durable adapté à la pénurie d'eau. Détails.
Les prouesses de l'équipe nationale au Mondial qatari n'ont pas manqué d'égayer la classe politique et d'apaiser les débats à l'hémicycle. C'est dans une ambiance festive et joviale que le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'est présenté à la Chambre des Représentants où il a dû rendre compte de l'action de l'Exécutif de la gestion de l'eau qui se fait de plus en plus rare dans notre pays. Un sujet d'une sensibilité extrême. Mais, comme le Roi et le peuple sont en liesse, les parlementaires et le gouvernement ont choisi d'en parler à l'hémicycle le plus sereinement possible et l'aborder loin de toute surenchère politique.
Lors de la séance mensuelle dédiée à la politique générale à la Chambre des Représentants, Aziz Akhannouch a été très attendu sur cette question sensible, sachant que le stress hydrique est devenu tellement inquiétant qu'il s'est imposé comme priorité majeure de l'action gouvernementale.
La situation actuelle est jugée difficile pour ne pas dire critique. En témoigne l'état inquiétant des réserves hydriques au niveau des barrages dont le taux de remplissage a atteint 23,8% (soit 3,82 milliards de mètres cubes) au 1er décembre au lieu de 34,6% enregistrés à la même période l'année dernière. Un recul aux conséquences palpables puisque la quantité moyenne d'eau par habitant diminue considérablement.
Les réserves se raréfient !
La part individuelle en moyenne par an est estimée à 620 mètres cubes, elle devrait diminuer à 560 mètres cubes en 2030 en raison de la croissance démographique, après avoir été d'environ 2560 mètres cubes dans les années soixante. C'est le constat donné par Akhannouch qui a expliqué que dans certaines régions, cette part atteint 1000 mètres cubes et dans d'autres, elle ne dépasse pas 100 mètres cubes.
Bien que les récentes précipitations aient donné de nouveau l'espoir, le risque d'une sécheresse de longue durée perdure. Aziz Akhannouch a reconnu que « la période entre 2018 et 2022 reste parmi les périodes les plus sèches de tous les temps, car les précipitations totales se sont élevées à environ 17 milliards de mètres cubes, ce qui constitue le volume de précipitations le plus faible - en cinq années consécutives - dans l'Histoire du Maroc ». D'où la nécessité d'un nouveau paradigme de gestion durable dont le Chef du gouvernement en a présenté les grands contours.
Si on devait le résumer, il serait défini comme une stratégie triangulaire basée sur le renforcement de l'infrastructure des barrages, le développement des sources alternatives (dessalement et eaux usées) et l'économie d'usage des eaux souterraines.
La stratégie du gouvernement
Actuellement, le gouvernement se fixe comme objectif d'achever les 20 grands barrages en cours de construction, dont le coût total est estimé à environ 31 milliards de dirhams avec une capacité de stockage de 6,4 milliards de mètres cubes. Aziz Akhannouch a fait savoir à cet égard que trois barrages sont en cours d'achèvement, dont Tidas à Khénifra, Todghy à Tinghir et Agdaz à Zagora, et ce, sans compter plus de trois barrages en cours de lancement des travaux dans chacun de Taghrzit à Béni Mellal, Tamri dans la préfecture d'Agadir Ida Outanan, et Oued Lakhdar à Azilal. En outre, « des appels d'offres ont été lancés pour achever les travaux de deux grands barrages à Larache et Sefrou, pour un coût estimé à 2 milliards de dirhams », a-t-il annoncé. Pour ce qui est des petits barrages, 129 seront construits pendant la période 2022-2024 avec une enveloppe nancière de 100 millions de dirhams annuels.
On se projette en 2050
Aziz Akhannouch a fait part de la détermination du gouvernement à accélérer la mise en oeuvre des grands axes du Programme d'Approvisionnement en Eau Potable et d'Irrigation 2020-2027, signé devant Sa Majesté le Roi en janvier 2020. L'Exécutif, rappelons-le, a porté le budget dudit programme de 115,4 à 150 milliards de dirhams. L'objectif est de pallier le retard pris dans la réalisation de certains projets, et en présenter d'autres comme l'achèvement de la deuxième tranche de l'usine de dessalement d'Agadir, qui est programmée pour 2025 au lieu de 2030.
Ceci dit, le gouvernement fait des sources alternatives, et notamment le dessalement, une priorité. En témoignent « les projets supplémentaires qui verront le jour dans le futur », sachant qu'il est prévu de mettre en place de nouvelles usines de dessalement d'eau de mer à Casablanca, Nador, Safi, Dakhla, El Jadida, Marrakech, Essaouira, Guelmim, Tan-Tan et Tiznit. En plus du dessalement, le pari est également fait sur le traitement des eaux usées, dont 8 projets sont en cours de préparation à Kelaât Sraghna, Oujda, Rabat, Salé, Skhirat, Témara, Benslimane, Errachidia, Laâyoune, Chtouka Ait Baha et Al Hoceima, selon Aziz Akhannouch.
Les nouvelles installations permettront d'économiser environ 12 millions de mètres cubes d'eau par an, pour un coût de 454 millions de dirhams. Le pari sur les ressources alternatives s'inscrit dans la vision 2050. D'ici là, le Royaume aspire à mobiliser 4,5 milliards de mètres cubes d'eau supplémentaires grâce au dessalement qui devrait générer un milliard de mètres cubes par an. Ce à quoi s'ajoutent 340 millions de mètres cubes issus d'eaux usées traitées. En parallèle, le gouvernement veut réduire le taux d'envasement des barrages de 10 à 20% grâce à la préparation des bassins d'eau.
Anass MACHLOUKH


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