L'Envoyée personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, s'est confié à cœur ouvert dans une interview accordée à la Radio des Nations unies où il a reconnu la difficulté de sa mission. Détails. À cause de l'interférence permanente de l'Algérie et son obstination à refuser de reconnaître sa responsabilité, le conflit du Sahara dure jusqu'aujourd'hui. C'est pour cette raison que la résolution de ce conflit artificiel est une mission ardue pour tous les émissaires onusiens qui se sont succédé à ce poste, dont Staffan de Mistura qui a reconnu la difficulté. Ce dernier a accordé une interview à la radio de l'ONU où il s'est livré à cœur ouvert sur sa nouvelle mission. « Eh bien, mon travail est d'essayer de faciliter n'importe quelle avenue pour que la question réelle soit résolue d'une manière juste et conforme aux résolutions de l'ONU. Et c'est là que c'est difficile. Cela dure, vous savez, depuis 47 ans », a-t-il reconnu. Aux yeux du diplomate italo-suédois, il est d'autant plus nécessaire de trouver une solution au conflit qu'il prend en otage la population des camps de Tindouf. Celle-ci, est séquestrée par le polisario et l'Algérie pour s'en servir comme une arme de propagande contre le Maroc. Dans son interview, Staffan de Mistura évoque une femme qu'il a rencontrée et qui vit dans les camps depuis qu'elle était adolescente. Raison pour laquelle elle lui avait confié que la population a besoin d'une solution le plutôt possible. Jusqu'à présent, le processus politique peine à redémarrer vu l'obstination de l'Algérie à reprendre part aux tables rondes que De Mistura veut relancer conformément à la résolution 2654 du Conseil de Sécurité, qui a appelé toutes les parties à participer aux tables rondes que l'ex émissaire onusien Horst Köhler a lancées en 2018 et qui sont suspendues depuis 2019. Rappelons que Staffan De Mistura a pris ses fonctions dans une conjoncture difficile marquée par la radicalisation du polisario qui n'a eu de cesse de proclamer son retrait de l'accord de cessez-le-feu et de se livrer à une propagande guerrière. Depuis sa prise de fonction, l'émissaire onusien a effectué deux tournées régionales où il a rencontré les représentants de tous les parties, dont l'Algérie et la Mauritanie.