Le Conseil communal de Casablanca a adopté, mercredi à la majorité, lors d'une session extraordinaire, son projet de budget amendé de l'année 2023. Le budget de la commune, adopté après examen, vote et amendement, est doté de plus de 5 milliards de dirhams. À cette occasion, la présidente du Conseil communal de Casablanca, Nabila Rmili, a indiqué que cette session extraordinaire intervient après les observations formulées par le Wali de la région de Casablanca-Settat sur le projet de budget de la commune pour l'année 2023, relevant que ces constats portent sur la révision de la part de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le non-respect des dispositions de la circulaire du ministère de l'Intérieur relative à la préparation du budget communal sur les crédits alloués aux frais de réception, de restauration, de fêtes, de cadeaux, d'entretien des espaces verts et de location de matériel et d'aides dédiées aux associations. En outre, Nabila Rmili a reconnu les efforts du bureau exécutif qui a pu collecter des recettes de l'ordre de 3,650 milliards de dirhams. De son côté, le président de la commission des finances, de la programmation et du budget au Conseil local de Casablanca, Abdelilah Safadi, a fait le point sur le débat qui a eu lieu au sein de la commission autour du projet de budget 2023. Dans ce sens, il a précisé qu'une réunion extraordinaire s'est déroulée mardi pour considérer les observations faites par le Wali sur le projet de budget 2023, précisant que ces remarques ont particulièrement porté sur la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). En effet, dans une logique de consolidation du principe de neutralité de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le Projet de Loi de Finances 2023 a prévu d'adapter le régime fiscal applicable à quelques professions libérales réglementées. Ainsi, le PLF entend assujettir les interventions réalisées par les avocats, les traducteurs, les notaires, les adouls, les auxiliaires de justice et les vétérinaires, dans le cadre de l'exercice de leurs missions, au taux de TVA de 20% au lieu de 10% actuellement appliqué. Là où le bât blesse Selon les analystes financiers, la cause de ce malaise est la réalité boursière de la ville. Car la bourse évolue difficilement et n'est pas proche de redresser la barre. Le Masi, principal indice de la Bourse de Casablanca, qui affiche actuellement près de 20% de pertes annuelles, devrait terminer l'année en cours au même niveau. Tout compte fait, l'examen de ce projet de texte financier se déroule dans un contexte local favorable à une mansuétude relative à l'égard des parties susceptibles d'être lésées. Les pistes à suivre, exposées lors de cette session extraordinaire, ne prétendent pas être exhaustives et encore moins à anticiper les versions finales, mais énumèrent les principales mesures à envisager.