Encore une démolition qui fait mal au cœur au moment où tout indique que le maire s'apprête à faire ses valises. Ceux qui empruntaient le rond-point en face de l'église protestante pour aller à leur travail, voyaient chaque jour cet immeuble 2 étages avec de grands balcons. En effet, au bas de l'avenir Madagascar, dans ce croisement qui donne d'un côté sur l'avenue An Nasr toujours appelée victoire et de l'autre côté sur Bab Tamesna, il y avait cette batéma attenant à l'Institut de Recherche Agronomique qui se refait une beauté non sans dégâts. C'était une image qui rappelait que tout n'a pas été détruit dans ce vieux Ribat, livré aux coups de génie des démolisseurs de toutes sortes. A inscrire dans le même palmarès qui a condamné l'impasse de la rue de Napoli qui s'est retrouvée sans la vue sur la mer après la construction d'immeubles non réglementaires. A qui le tour. stop. L'ex Aviation, sur la route des Zaërs aujourd'hui avenue Mohammed VI, vit ses derniers jours. Les villes dites coloniales qui n'ont plus de raison d'être dans un décor ultra-moderne sont peu à peu rayées de la carte comme si elles n'avaient jamais existé. Les bâtisseurs n'expliquent aucune démarche. On démoli et on verra après. L'avenir sera serein ou ne le sera pas ? stop Deux guichets pour payer plus de 3000 retraités à la poste. Cela paraît invraisemblable à l'heure de la numérisation et à la théâtralisation à outrance de certains bureaux d'accueil où il ne manque que le thé à la menthe et les cornes de gazelle. A travers toutes les postes du Maroc, l'appareil distributeur de numéros joue le modernisme mais parfois ça frôle le maniérisme. Il arrivera un temps, quand les poules auront des dents ou un dentier, où les retraités n'auront plus à se déplacer pour toucher leur pension de misère. stop. Ça fait jaser dans les couloirs de la SNRT, nomination qui arrive difficilement à remplacer notre chère RTM. Lalla « mahrossa » qui a coûté à peine 1 milliard – on est passé à la rue El Brihi à la vitesse hollywoodienne sans faire la file indienne – n'a scandalisé personne dans les bureaux chargés de jeter l'argent par les fenêtres, une spécialité de la maison qui va bientôt recruter des ramasseurs de balle pour trouver le dernier bal de la maskhara qui dure depuis un bon bout de temps. stop. Pizzaro à qui on a ouvert tous les terrains de Rabat pour les sacro-saints chantiers de l'avenir, s'est emparé de l'entrée de la plage de Rabat ne laissant au car de touristes qu'un menu filet. De l'autre côté du cimetière, le bon samaritain est maintenant à une vingtaine de mètres des tombes dont les occupants viennent de mourir une deuxième fois. Puisqu'on ne vit qu'une fois, voici le temps où l'on meurt deux fois. Cet emplacement anarchique n'est qu'un leg de plus, que nous laisse la mairie de la prairie. stop. Apparemment les 2 associations de défense des usagers face aux abus des banques qui disposent pourtant du poivre pour leur moulin, n'avancent pas beaucoup. Puisque les grands maîtres du monde à Casablanca où dans la Casamance continuent à entretenir le mythe de l'argent-roi. Des agences bancaires continuent à mépriser leurs clients. A chaque fin de mois elles retranchent leurs crédits en premier lieu avant de payer CIH ou Cetelem. Au moindre manque de liquidités Affendi-Bank ne paie plus les organismes de crédit. Porte ouverte de la prison pour le client qui n'est pas mis au parfum. stop. Avortement. La publication qui n'a pas encore évoqué ce sujet au Maroc lève le doigt. Ils et elles n'ont plus que ce mot à la bouche où ne manque que Gisèle Halimi ou Fatima Mernissi qui a d'autres chats à fouetter dans les rencontres internationales. A Rabat, le Dr Mouline qui a défrayé la chronique n'est plus de ce monde – sa clinique est en vente - d'autres Mouline qui disent qu'ils rendent service, ont pris sa place. Ils y vont molo en attendant que les choses s'éclaircissent. Mais avec tout le regain d'intérêt pour le sujet, tout indique qu'il va y avoir des changements qui arrangeront les uns et pas les autres. stop. L'agence de réaménagement du Bouregreg avec ses portes très Bab El Bhar est en stand by. Après l'opération séduction, elle a retrouvé au bord d'un oued calme, son décor d'Ouarzazate sur Bouregreg. Pas une seule activité, les bureaux sont fermés et le personnel a été mis en congé congelé. Heureusement que pendant cet arrêt cardiaque, les travaux continuent le long de la ligne du tram, sur le tunnel sous la manche des Oudayas, sur le nouveau pont et sur le chantier hôtelier de la Marina. En effet, les eaux de l'oued promettent le retour du poisson. Mais si l'esturgeon est revenu dans la mer Baltique, le chabel qui pondait ses œufs vers le haut d'Akkrech, n'est pas prêt de revenir vers l'estuaire qui a perdu ses courants d'air avec ses nouvelles jetées et jetables. stop. Rectificatif. A propos de mawa. L'expression « li fate mate » se terminait par un point d'interrogation qui, malheureusement, a disparu du texte. Stop. Concernant le Sofitel et le Meryème de Marrakech, il fallait lire hospitalité et non hospitalisation, mot acceptable s'il s'agissait de sanatorium qui peut être un hôtel et un centre de soins. stop. Pour le reste des fautes de frappe et autres inconvenances qui passent, désormais, à la frappe, nos lecteurs ont appris à corriger par eux-mêmes. Enfin, les frais de douane du jet-ski conduit par certains parvenus avec jhala, un danger pour les baigneurs, ne sont pas de 30 briques… mais de 30.000 dh. Question de zéros, f'el bureau, comme on disait autrefois. stop. La vague de blanchissement à la chaux ou à la suite de show biz à Torremolinos ou à Rotterdam, après avoir gagné Tanger, descend à Rabat où des cafés et des restaurants ont mis le paquet dans la déco art déco ou art surcharge. Des meubles signés, un service de palace et des regards fugaces. La blanche de Marie-France et la mescaline de Marylin Monroe s'exporte et personne ne trouve rien à redire. Les trottoirs sont occupés avec la complicité de ceux qui s'accommodent selon la caïda – comprend qui peut. stop. Echos star. Le doyen des hôteliers de Rabat, Jawad Balafrej qui ne veut pas se ranger du côté des pantouflards, revient de l'Amérique du Nord où il a passé un mois à apprendre l'anglais et à prospecter le marché des investisseurs. Nos pays font de la résistance. stop. A consommer sans modération. Le fromage de chèvre de Chefchaouen qu'on trouve dans les bonnes adresses à Rabat. Chez Brahim au marché central qui survit malgré les grandes surfaces qui se la jouent en grand et chez Moon à l'Agdal. Ce produit est bien emballé avec une étiquette bien illustrée qui mérite d'être expédié en Europe. stop. Qui parle du Centre Culturel Egyptien de la rue Hussein 1er ? Et pourtant, Nezha Alaoui – à ne pas confondre avec l'ancienne égérie du Hilton, une reine du marketing aujourd'hui en Hollande – expose de la peinture sur soie, sur toile et sur vitre. A voir. La porte, fermée faute de sécurité, peut être poussée pour découvrir les travaux de Nezha Alaoui. stop.