L'Ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, s'est félicité de la résolution du Conseil de sécurité, tout en revenant sur les menaces du polisario de perpétrer des attaques par drones contre le Maroc. Dans ce cas, le Royaume sera, selon lui, en droit de réagir en conséquence. Détails. Prenant acte du rapport du Secrétaire général des Nations Unies, le Conseil de Sécurité a appelé le polisario à cesser d'obstruer le travail de la MINURSO. La résolution 2654 a ainsi demandé aux Etats membres de permettre "la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission".
"Ces actes irresponsables et condamnables suscitent les plus vives préoccupations des membres du Conseil de sécurité", a souligné l'Ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, lors d'une conférence de presse. Les multiples provocations des responsables onusiens par des éléments du polisario posent plusieurs questions sur le sérieux du front séparatiste et sa volonté de respecter les décisions du Conseil de Sécurité. Les provocations du polisario ont pris des proportions telles qu'il s'est retiré de l'accord de cessez-le-feu en 2020, tout en menaçant de perpétrer des attaques par drones.
Interrogé sur cela par un journaliste, Omar Hilale a fait part de la gravité des menaces du front séparatiste. « Nous espérons qu'il s'agit uniquement de propagande comme nous en sommes habitués du côté de Tindouf. Si cela s'avère vrai, ça donnera raison au Maroc qui alertait depuis longtemps la communauté internationale sur l'infiltration de l'Iran et du Hezbollah en Afrique du Nord », a-t-il précisé, en prenant soin de montrer une photo des drones en question. Selon Omar Hilale, il s'agit de "drones iraniens bas de gamme", dont le prix varie entre 20.000 et 22.000 dollars l'unité. Un montant qui peut suffire à la scolarisation de 120 enfants ou financer le rationnement de 300 personnes chaque année au lieu d'être bradé pour satisfaire les velléités bellicistes du front séparatiste. "Le Maroc réagira en conséquence"
En cas de tout acte hostile, le Maroc réagira en conséquence, a assuré l'ambassadeur, précisant que « lorsque le Royaume réagit, il le fait de manière ferme et appropriée ». Par ailleurs, si le polisario contraint la MINURSO de se retirer de la zone tampon, le Maroc serait, dans ce cas, en droit de revenir à la situation antérieure à l'accord de cessez-le-feu, a expliqué M. Hilale. Selon lui, cela veut dire que le Royaume aura le légitime droit de reprendre possession de la zone tampon qu'il a cédée au contrôle de la mission onusienne. L'ambassadeur a espéré que le polisario et l'Algérie aient la sagesse de ne pas se hasarder dans les actes aux conséquences irréversibles.