Après des mois de tractations, le gouvernement et le Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESUP), ont trouvé un terrain d'entente sur la polémique du statut de l'enseignant-chercheur. Un accord win-win selon le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, qui s'est montré optimiste quant à la réforme du secteur de l'enseignement supérieur. Hausse des salaires, amélioration du statut professionnel et lancement d'une réforme pédagogique globale, le dialogue entre la tutelle et les enseignants-chercheurs porte ses fruits, comme en témoigne l'accord signé jeudi entre les deux parties. Dans une déclaration à la presse à l'issue de la cérémonie de signature de cet accord, Miraoui a souligné que les deux parties se sont mises d'accord au sujet de l'ensemble des points concernant le Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, y compris les domaines de la recherche scientifique, l'innovation ou encore l'amélioration de la qualité de la pédagogie et surtout sa digitalisation. L'actualisation de la loi 01.00 portant organisation de l'enseignement supérieur figure également dans cet accord, de manière à permettre à l'université marocaine de faire face aux défis posés comme d'ailleurs dans la plupart des pays au monde. Selon le ministre, l'université publique est une véritable locomotive dans le domaine de la formation des jeunes et devrait favoriser l'autonomisation de l'individu. Dans ce sens, il a indiqué que le Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique cherche permettrait l'émergence d'une université marocaine aux normes internationales à la fois dans les domaines de la recherche scientifique, de l'enseignement ou encore l'ingénierie pédagogique, estimant, cependant, que la réalisation de cet objectif nécessite des enseignants-chercheurs compétents capables de former des générations de jeunes animés par le devoir de servir leur pays. Un avis partagé par le Secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement supérieur, Mohamed Jamal Eddine Sebbani, qui a souligné la nécessité d'un élan collectif pour redorer le blason de l'université marocaine. Par ailleurs, Miraoui a noté que la nouvelle architecture pédagogique sur laquelle planche la tutelle est principalement destinée à améliorer le bon apprentissage et la maîtrise des langues et aussi permettre d'acquérir des compétences personnelles transversales et dans le domaine numérique.