L'Algérie, partie principale au différend régional autour du Sahara marocain, doit faire preuve de réalisme et de pragmatisme et d'œuvrer dans le cadre du processus des tables rondes pour atteindre une solution basée sur l'autonomie, a souligné, à New York, le juriste et élu local français, Jérôme Besnard. "Il est temps pour que ce différend régional se résolve dans le cadre des paramètres clairement définis par les dernières résolutions du Conseil de sécurité, dont notamment la 2602, qui appellent à une solution politique réaliste, durable, pragmatique et basée sur le compromis", a affirmé M. Besnard devant la 4è commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Il a relevé que ces paramètres convergent pleinement vers l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc et 2007 et qualifiée de sérieuse et crédible par 18 résolutions du Conseil de sécurité, notant que ce plan est la "seule solution pour régler définitivement ce différend régional, comme en atteste la majorité des pays dans le monde, dont mon pays". Evoquant les dernières élections législatives, communales et régionales tenues au Maroc, le 08 septembre 2021, le juriste français a indiqué que les deux régions du Sahara se sont démarquées par un fort taux de participation, de 66%, et ce malgré les contraintes imposées par les mesures liées à la pandémie de la Covid-19. "Ce fort taux de participation, émane de la volonté inébranlable de la population sahraouie à participer dans la gestion de ses affaires locales et à exercer ses droits politiques, économiques et sociaux dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume", a-t-il dit, ajoutant que cette participation massive au triple scrutin constitue également une nouvelle confirmation de la population sahraouie, par la voie des urnes, de leur attachement indéfectible à leur identité marocaine. Il a, en outre, rappelé que ces échéances se sont déroulées dans le calme et la transparence conformément aux normes internationales en matière d'élections démocratiques, et en présence de 5.020 observateurs indépendants représentant des institutions et organisations nationales et internationales de plusieurs continents. Le pétitionnaire a, par ailleurs, qualifié de "normale" la situation des droits de l'Homme dans la région où les habitants bénéficient des garanties contenues dans la Constitution marocaine et du droit international des droits de l'Homme, en indiquant que le Maroc est un Etat de droit, et ce sur l'ensemble de son territoire. Il a également fait observer que contrairement aux allégations du "polisario", de son pays-hôte, et de ses organisations satellites, "les prisonniers de Gdim Izik sont des criminels de droit commun, coupables du meurtre et de la mutilation des corps de onze membres des forces de l'ordre", ajoutant que leur procès s'est déroulé en pleine conformité avec le droit marocain. Pour le juriste français, le groupe séparatiste armé du "polisario" est une relique de la guerre froide dont la création et le maintien ne sont dus qu'aux calculs géopolitiques destructeurs de la part de son pays hôte, l'Algérie. "Ce groupe armé criminel et aux accointances évidentes avec les organisations terroristes basées dans la région du Sahel, ne jouit d'aucune légitimité et d'aucune qualité auprès de l'ONU", a-t-il lancé devant la 4è Commission de l'AG des Nations Unies. Ces milices séparatistes "ne représentent qu'elles-mêmes et les intérêts de leur pays hôte, qui leur a délégué l'autorité sur une partie de son territoire au mépris du droit international humanitaire et des droits de l'Homme, faisant des camps de Tindouf, un no man's land, où le +polisario+ s'adonne aux pires exactions, dont l'esclavage, les discriminations raciales, la torture, les exécutions extra-judiciaires et les violences sexuelles". Les seuls représentants légitimes de la population du Sahara marocain sont les élus locaux issus des élections locales et régionales démocratiques, a-t-il souligné, rappelant que depuis 2018, le Comité des 24 adresse des invitations officielles à deux élus locaux du Sahara marocain à participer aux Séminaires régionaux du Comité, et à ses sessions de fond pour témoigner de la dynamique de développement que connaît la région, dans le cadre du modèle de développement pour les provinces du Sud, dont le budget est de 8,8 milliards d'euros.