Le Programme de développement régional (PDR) de la région Casablanca-Settat, voté lundi à l'unanimité par le Conseil de la région, couvre cinq domaines qui, conjugués, devraient aboutir au décollage de la région sur tous les plans. Doté d'un budget de quelque 50 milliards de dirhams, le PDR est conçu de manière à impacter en amont l'amélioration de la qualité de vie tant dans les zones rurales que dans les villes de la région, a déclaré Abdellatif Maazouz, président du Conseil de la région, dans une déclaration à la presse. Partant de la responsabilité qui incombe à la région pour améliorer la qualité de vie, le programme envisage d'étendre et d'accélérer le raccordement des zones rurales au réseau d'eau potable, d'améliorer les services de santé, de renforcer l'offre en matière d'éducation, de densifier le réseau routier, mais aussi d'encourager les actions susceptibles de fournir des emplois locaux, a indiqué Abdellatif Maazouz. Le président de la région a souligné, sur ce dernier point, la nécessité de créer des zones d'activités locales, analogues aux zones artisanales, pour promouvoir des activités industrielles ou artisanales et offrir des services connexes. Pour asseoir le statut de Casablanca en tant que pôle économique du Royaume, le PDR déploie des instruments pour accélérer le rythme de croissance de la région, a indiqué le président, estimant que ce choix est impératif, tant pour maintenir le positionnement de la capitale économique que pour conforter sa présence sur les plans continental et international. «Cela ne peut être réalisé sans la mise en place d'un environnement propice à la création de valeur ajoutée, notamment la création d'emplois, l'établissement de zones industrielles, la promotion de la formation et la création d'un environnement favorable aux investisseurs », a-t-il affirmé. Pour conforter ce statut et inscrire dans la durée le positionnement de Casablanca en tant que centre économique et financier, le PDR mise sur le renforcement de quatre composantes essentielles, a poursuivi Abdellatif Maazouz. Il s'agit de regrouper et optimiser les capacités de l'aéroport Mohammed V, renforcer la ville financière de Casablanca en tant que première place financière continentale, doter les activités événementielles des infrastructures appropriées (centre de conférences, espaces d'exposition, etc.) et améliorer et diversifier les services de transport public. Pour ce faire, la région, sous la supervision de son président, travaille avec l'ONCF sur le développement du réseau ferroviaire (notamment l'axe de l'aéroport Mohammedia- Mohammed V et Casablanca-Jorf Lasfar). En termes de transport automobile, la DPR prévoit de créer une plateforme (qui pourrait par la suite inclure les taxis) pour faciliter la recherche d'itinéraires et la réservation de voyages.