Les référendums d'annexion dans les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijia s'achevaient hier mardi. L'Occident a promis une réponse forte en cas d'incorporation. La Russie achevait mardi 27 septembre l'organisation des référendums d'annexion dans quatre territoires totalement ou en partie sous son contrôle en Ukraine, suscitant la colère tant de Kiev que des Occidentaux, qui ont promis une réponse forte en cas d'incorporation. Tenus depuis vendredi dans les régions séparatistes de Donetsk et Louhansk, dans l'est du pays, et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia au sud, ces scrutins ont été dénoncés comme des « simulacres » par l'Ukraine et ses alliés. Les pays du G7 ont juré de ne « jamais reconnaître » leurs résultats, tandis que Washington a promis une réplique « rapide et sévère » par la voie de sanctions économiques supplémentairement à ces annexions, qui suivent le schéma de celle de la Crimée en mars 2014. La Chine, partenaire le plus proche de Moscou, sans aller jusqu'à dénoncer les scrutins, a elle aussi appelé à respecter « l'intégrité territoriale de tous les pays ». Ces critiques et menaces n'ont pas stoppé Moscou, qui a organisé dans l'urgence la semaine dernière ces scrutins sur fond de succès militaires ukrainiens, ouvrant des centaines de bureaux de vote dans les quatre territoires et en Russie pour faire voter les déplacés.
Vote express à la Douma pour valider les scrutins
Les autorités ont assuré que des « résultats provisoires » devraient être annoncés au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Le Parlement russe devra ensuite voter un texte formalisant l'intégration des quatre régions à la Russie. Dans ces scrutins, Moscou tient à respecter les apparences d'un processus légitime. Par conséquent, un délai sera nécessaire pour le dépouillement. Les « résultats provisoires » devraient être annoncés par les « commissions électorales » mises en place par Moscou dans chacun de ces territoires, au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Si le « oui » l'emporte ce qui ne fait aucun doute, le Parlement russe votera un traité formalisant l'intégration des quatre régions au territoire russe. Les agences de presse russes TASS et Ria Novosti, citant des sources parlementaires, ont rapporté pendant le week-end qu'un projet de loi en ce sens pourrait être soumis à la Douma mardi soir, pour une adoption le lendemain lors d'une session extraordinaire. Le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, a affirmé vendredi qu'il « soutiendrait » l'intégration des territoires contrôlés par les prorusses à la Russie à l'issue du référendum. Le texte devra ensuite passer devant la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération. Une formalité qui pourrait être remplie mercredi ou jeudi, selon les agences russes.