Après avoir suspendu le laissez-passer consulaire accordé il y a trois mois à Hassan Iquioussen, les autorités marocaines ont demandé plus de précisions sur ce personnage, selon le ministre français de l'Intérieur, Gerald Darmanin. Détails. Le feuilleton de l'imam marocain, Hassan Iquioussen, faisant l'objet d'une décision d'expulsion de France, continue de faire couler beaucoup d'encre. Après avoir pris la fuite, probablement vers la Belgique, son sort est de plus en plus sujet de doute d'autant que son retour au Maroc est de moins en mois certain après la suspension du laissez-passer consulaire par les autorités marocaines. Une mesure qui n'a manqué d'étonner le ministre de l'Intérieur, Gerald Darmanin, qui est venu, jeudi s'expliquer au plateau de Cnews. « Nous avions, il y a quinze jours, obtenu des autorités marocaines un laissez-passer de soixante jours, et pour des raisons que nous avons trouvées un peu étonnantes, nous avons appris la suspension de ce laissez-passer consulaire», a-t-il déploré, tout en précisant que les contacts sont toujours en cours avec le Maroc.
En effet, Gerald Darmanin a indiqué avoir eu des échanges avec les autorités marocaines qui lui ont demandé plus de précisions au sujet de Hassan Iquioussen. Une demande logique et compréhensible aux yeux du locataire de place Beauvau. « Nous considérons que l'imam Hassan Iquioussen est un dangereux personnage, il n'est pas tout à fait anodin que les services de sécurité marocains nous demandent davantage d'informations. Je les ai données hier soir aux autorités marocaines », a-t-il reconnu. Gerald Darmanin a affirmé qu'il a donné toutes les informations requises par le Maroc, faisant part de son espoir d'avoir convaincu les autorités marocaines. Rappelons que le Conseil d'Etat a confirmé la décision d'expulsion, l'imam a ensuite quitté son domicile en ne laissant aucune trace. Les éléments de police ne l'ont pas trouvé chez lui lorsqu'ils sont venus l'interpeler.