Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a qualifié de «radicalisé» l'imam marocain né en France, Hassan Iquioussen, dont l'expulsion vers le Maroc a été suspendue vendredi dernier par la justice administrative. Lors d'un déplacement à Marseille, ce lundi 8 août, le ministre a dit regretter la décision rendue par le tribunal de Paris, tout en insistant que cet imam était fiché S depuis 18 mois. Gérald Darmanin a réitéré avoir signé l'arrêté d'expulsion pour Iquioussen comme pour «74 autres personnes qui avaient des discours séparatistes depuis qu'[il est] ministre de l'Intérieur». Pour lui, Iquioussen serait un «prédicateur de haine» qui «n'a rien à faire sur le sol de la République». «J'attends avec sérénité la décision du Conseil d'Etat», a ajouté Darmanin, qui a saisi la haute juridiction pour contester la suspension de la mesure d'expulsion. «Si jamais il venait à nous donner tort, nous étudierons avec les parlementaires les moyens de donner les forces à la République de se défendre, en modifiant la loi s'il le [faut]», a martelé le ministre. La semaine dernière lors d'un séance de questions au gouvernement, à l'Assemblé nationale, Gérald Darmanin avait annoncé que les autorité marocaines avaient coopéré avec leurs homologues françaises, afin de recevoir l'imam Iquioussen «dès son arrestation» et son expulsion «sans possibilité de retour». Dans ce sens, il a indiqué que le Maroc avait livré un laisser-passer consulaire dans les 24 heures et que l'homme figurait désormais sur le fichier des personnes recherchées (FPR).