Les obstacles qui empêchent d'atteindre la parité ont été au centre d'une conférence organisée, samedi au siège de l'Arrondissement Roches noires à Casablanca, à l'initiative du Centre marocain de volontariat et de citoyenneté. Les intervenants, qui représentent des associations et des partis, ont relevé une présence «faible» des femmes au niveau des instances élues, notamment dans les postes de décision, que ce soit au sein des conseils élus ou dans les partis politiques. Les interventions lors de cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre de la deuxième étape de la caravane de la citoyenneté 2022 organisée sous le signe «Promouvoir la participation des femmes à la vie politique», ont souligné la nécessité d'une renaissance culturelle afin de dépasser les représentations culturelles et socioéconomiques qui entravent la participation politique effective des femmes et la parité pour une égalité effective». Elles ont également porté sur la nécessité de lutter contre les images stéréotypées des femmes, de rompre avec les formes de marginalisation et de bannir les discours discriminatoires. Cette rencontre a également mis l'accent sur la nécessité d'atteindre un équilibre de représentation des sexes dans les organes élus, les postes de responsabilité et les postes de décision, tout en permettant à la moitié de la société de contribuer au développement escompté. Par ailleurs, il a été souligné que la hausse du quota des sièges alloués aux femmes a été opposée à une baisse des sièges locaux, notant que le «quota» n'a pas aidé les femmes parlementaires à se réélire, sauf dans quelques cas d'élues qui ont réussi en repassant par les listes locales. Les intervenants ont, en outre, rappelé que la représentation des femmes est passée de 20,5% dans la Chambre des représentants précédente (2016-2021) à 24,3% dans la nouvelle Chambre. Pour ce qui est des élections des collectivités territoriales, la représentation des femmes a également connu une évolution, passant de 21,18% lors des élections de 2015 à 26,64% lors du scrutin du 8 septembre 2021. Dans ce sens, Mohamed Asfour, président du Centre Marocain de Volontariat et de Citoyenneté, a affirmé que le centre cherche à suivre les différentes réalisations accomplies par le Royaume, sous la Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, afin de promouvoir les droits des femmes. Il vise également, selon lui, à mettre en avant les différents chantiers et réformes entrepris par notre pays dans différents domaines, notamment les droits de l'homme et la dynamique législative qui ont touché tous les domaines, y compris les lois organiques des collectivités territoriales, la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers. Achraf EL OUAD