Incroyable mais vrai, le football tangérois est dans l'abime, dans le gouffre, dans le néant. Après s'être sauvé miraculeusement, pour la deuxième saison, de la relégation, l'IRT vit ses derniers jours au cas où il n'y aurait aucun sponsor ou parrain sauveur.
L'on parle dans les coulisses d'une éventuelle disparition ou d'une demande d'évolution à la division des amateurs, ce qui a donné au comité l'idée de se réunir avec ses adhérents pour trouver une solution susceptible de faire sortir le club de la crise.
Encore une fois, l'arrivée cette semaine, de deux nouvelles affaires litiges avec les anciens footballeurs Robilla et Naghmi qui réclament respectivement 304 millions et 350 millions de centimes pour résiliation injuste de contrat, sont à l'ordre du jour.
En l'absence, comme d'habitude, de la presse, qui est, à vrai dire, marginalisée de tous les problèmes de l'équipe, le comité Mohamed Ahkane n'a pas jugé utile non seulement de convoquer les journalistes accrédités, mais de leur donner au moins un communiqué explicatif.
Et dire que le président et ses proches collaborateurs ne cessent de parler de transparence dans leur gestion.
Il a fallu attendre la sortie des participants à la réunion, pour prendre par-ci par-là le contenu des décisions prises par le comité et par les adhérents.
A vrai dire, aucune solution n'a été trouvée pour sauver l'équipe qui semble aller vers la dérive.
Les dettes s'évaluent à un chiffre qui fait frémir : 4 milliards de centimes !
La FRMF en réclame 1 milliard et demi, la FIFA 600 millions de centimes et les footballeurs 1 milliard 400 millions de centimes pour les arriérés des tranches de primes de signature.
Personne ne sait comment se fait la gestion financière et de quelle politique de comptabilité il s'agit ?
On pointe du doigt les membres de l'ancien comité lesquels sont accusés de dilapider l'argent public dans un fiasco d'économie inimaginable surtout dans la distribution des primes de signature : 140 millions, 120 millions, 100 millions de centimes pour la signature annuelle de chacun des joueurs de l'effectif, des montants qui paraissent impensables.
Effectivement, la faute incombe aux dirigeants sortants, mais comment l'actuel comité a accepté la situation actuelle du club sans exiger une comptabilité détaillée, sans toutefois oublier que la plupart des membres du bureau faisaient partie du bureau Aberchane.
Alors, une question se pose : qui est responsable de cette grave crise ?
Pour la préparation de la saison 2022-23, Mohamed Ahkane et ses proches collaborateurs ont présenté aux adhérents le « grand projet ».
Et quel projet ! Celui d'arriver à 0 crédit de dh mais avec 0 vedette ! Que signifie cette pagaille ? Se séparer des footballeurs couteux en fin de contrat et vendre les autres en cédant la place aux jeunes.
Personne ne sait d'où viendront ces derniers à l'heure où le club ignore tout de la formation de la pépinière.
Libres, Hamoudane, Khallati, Aarab, Noussair, Konate, Serroukh chercheront une autre équipe.
Axil, Ijrouten, Lemjhed seront transférés pour une importante somme d'argent.
Bientôt, tout l'IRT sera vendu aux enchères car les dirigeants n'ont pas d'argent.
En parallèle avec cette « déconfiture », des pourparlers sont en cours avec Badou Zaki, un entraineur qui avait déjà échoué sur le banc de touche tangérois, pour un salaire mensuel très élevé de 25 millions de centimes et pour un comité qui vient de décider la politique d'austérité dans sa gestion financière.
Ce qui donne beaucoup à réfléchir c'est que le nouvel entraineur a approuvé ce « grand projet » et tous les supporters de l'IRT ne savent pas comment il compte former son onze type.