Des menaces et rien que des menaces. L'IRT est confronté à une multitude de problèmes qui pourraient bien lui coûter cher surtout vis-à-vis de la FIFA avec une éventuelle relégation voire à la disparition. Le club doit de l'argent à Pedro Ben Ali (180 millions de centimes), à Oussama Gharib (300 millions), à Khaliki (300 millions), à Amhich (150 millions). Il doit également de l'argent à la société de gestion du Grand Stade pour les rencontres disputées, aux agents de sécurité, aux adhérents, à la ligue du nord avec la saisie de l'autocar en vente aux enchères. Voici dans quelles conditions, le staff technique et les joueurs ont préparé l'important choc contre Oued-Zem la lanterne rouge du championnat. Avec des blessés de dernière minute Ijrouten, Achir, Khallati, le onze aligné avait beaucoup de difficultés pour s'imposer. Les deux formations ont connu une instabilité dans le banc de touche avec le dernier changement d'entraineurs. Oued Zem avait une seule ambition sur le terrain : limiter les « dégâts » pour ramener chez lui au moins le nul. Il semblait opter pour la même tactique qui lui avait donné le partage des points il y a quelques semaines à Casablanca face au Raja (0-0). Mais ayant encaissé le premier but dès la 5ème minute, le coach des visiteurs devait changer d'idée et de tactique. Incroyable mais vrai, ce qui s'est passé au Grand Stade où la pluie torrentielle a porté bonheur aux locaux : un Oued Zem qui domine et un IRT qui marque les buts. D'ailleurs, la philosophie de dominer n'est pas gagner était bien claire et logique sur le terrain. 56 pour cent de domination chez les visiteurs et seulement 44 pour cent chez les coéquipiers du capitaine Hamoudan dont le retour d'Arabie Saoudite a fait beaucoup de bien à l'équipe. Tous les supporters de l'IRT, qui a vaincu et non convaincu, étaient surpris de voir comment évoluait leur formation très repliée en défense mais l'essentiel pour eux était la victoire pour fuir la zone dangereuse du championnat. Contre toutes les circonstances, il y avait une arme à double tranchant : les contre-attaques surtout quand le duo attaquant Axil- Hamoudan est en forme. Il manquait Ijrouten le buteur blessé pour compléter le traditionnel trio dangereux. Le gabonais Axil fut le bourreau de Oued-Zem en marquant trois buts (mn 5, mn 49, mn 53). Bien que la défense l'a marqué sévèrement en cédant des coups francs, elle n'a pu le contenir. Quand Axil a le ballon à l'intérieur de la surface de réparation, c'est le but. Buteur de race, Axil est vraiment l'avant-centre que l'IRT cherchait depuis des années. Bien sûr il doit être épaulé pour jouer à l'aise et c'est le revenant Hamoudan qui contribue à son aide soit par des passes, soit par des centres. Oued-Zem a obtenu l'égalisation à une minute de la fin de la première mi-temps. Dans un cafouillage, Bamaâmar a fauché Marchad dans le carré des 18 mètres. Penalty indiscutable transformé par le même footballeur. La deuxième mi-temps a connu le même scénario avec une domination des visiteurs qui semblaient motivés par le but égalisateur. Heureusement pour l'IRT, il y avait plus de peur que de mal en voyant le ballon entre les pieds des Oued-zemis. Heureusement pour l'IRT qui avait un Axil auteur de deux superbes buts pour avoir l'avantage successif de 2-1 puis de 3-1. A vrai dire, personne ne comprenait ce qui se passait au Grand Stade car Oued-Zem méritait mieux. Au moins un 3-2 aurait été plus équitable. Avec trois victoires et deux nuls, les Tangérois se hissent à la 10ème place attendant leur confirmation la semaine prochaine au périlleux déplacement de Berrechid. Ce sera le dernier match de l'entraineur provisoire Jaâfar Rkyek à l'heure où il existe des pourparlers très avancés avec Pedro Benali pour occuper pour la deuxième fois le banc de touche IRT.