Compte tenu d'une baisse de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l'économie nationale se situerait à 1,8%, au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). L'économie nationale aurait progressé de 1,2% au premier trimestre 2022, sous l'effet d'une hausse de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture et d'un repli de 12,1% des activités agricoles, indique HCP dans une note de conjoncture relative au mois d'avril. Au deuxième trimestre 2022, la croissance des activités hors agriculture évoluerait à un rythme plus soutenu, portée par la poursuite de la reprise des branches tertiaires, ajoute la même source, notant que compte tenu d'une baisse de 12,9% de la valeur ajoutée agricole, la croissance de l'économie nationale se situerait à 1,8%, au deuxième trimestre 2022, au lieu de 15,2% au même trimestre de 2021. Les branches tertiaires, qui auraient continué de profiter d'un effet d'ajustement de base favorable, auraient contribué pour +1,9 point à l'évolution du PIB, portées par la poursuite du rétablissement des activités touristiques. En variation annuelle, la valeur ajoutée de l'hébergement et de la restauration aurait augmenté de 53,4%, au premier trimestre 2022, explique HCP, et ce dans le sillage de l'amélioration de la situation épidémiologique au Maroc et de la réouverture des frontières aériennes à partir du 7 février 2022. La croissance des activités secondaires se serait, quant à elle, légèrement accélérée, portant sa contribution à la croissance globale du PIB à +0,5 point, au lieu de +0,4 point au cours de la même période de 2021.
Par ailleurs, la valeur ajoutée minière se serait infléchie de 4,2% au premier trimestre 2022, en variation annuelle, après avoir enregistré une hausse de 5,2% une année auparavant. Les activités d'extraction des minerais non métalliques auraient régressé de 5,3% dans un contexte de repli de la demande des industries locales de transformation. En revanche, l'activité des industries manufacturières aurait poursuivi sa reprise au rythme de 2,7% au premier trimestre 2022, au lieu de 1,6% pendant la même période de 2021.
En dépit du renchérissement des coûts de production, lié à la hausse des prix des matières premières et aux problèmes d'approvisionnement, l'activité des industries manufacturières aurait bien résisté, grâce notamment au raffermissement de celles des industries de textile et des industries métalliques et métallurgiques. En revanche, les industries chimiques qui avaient été particulièrement dynamiques en 2021, auraient connu une réduction de 2,2% de leur valeur ajoutée dans un contexte de repli des quantités exportées de dérivés de phosphates, largement compensé par la hausse de leur prix de vente à l'export.