L'activité économique aurait affiché une progression de 1,2% au premier trimestre 2022, au lieu de 1% une année plus tôt, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette croissance a été tirée principalement par un accroissement de 3,3% de la valeur ajoutée hors agriculture. Au détail, les branches tertiaires, qui auraient continué de profiter d'un effet d'ajustement de base favorable, auraient contribué pour +1,9 point à l'évolution du PIB, portées par la poursuite du rétablissement des activités touristiques. En variation annuelle, la valeur ajoutée de l'hébergement et de la restauration aurait augmenté de 53,4%, au premier trimestre 2022. La croissance des activités secondaires se serait, quant à elle, légèrement accélérée, portant sa contribution à la croissance globale du PIB à +0,5 point, au lieu de +0,4 au cours de la même période de 2021. De son côté, la valeur ajoutée minière se serait infléchie de 4,2% au premier trimestre 2022, en variation annuelle. En revanche, l'activité des industries manufacturières aurait poursuivi sa reprise au rythme de 2,7% au premier trimestre 2022, au lieu de 1,6% pendant la même période de 2021. En dépit du renchérissement des coûts de production, lié à la hausse des prix des matières premières et aux problèmes d'approvisionnement, l'activité des industries manufacturières aurait bien résisté, grâce notamment au raffermissement de celles des industries de textile et des industries métalliques et métallurgiques. Les industries chimiques qui avaient été particulièrement dynamiques en 2021, auraient connu, en revanche, une réduction de 2,2% de leur valeur ajoutée dans un contexte de repli des quantités exportées de dérivés de phosphates, largement compensé par la hausse de leur prix de vente à l'export. Demande intérieure : Une sensible décélération La demande intérieure aurait connu une sensible décélération au premier trimestre 2022, par rapport à 2021, mais serait restée le principal support de l'activité. L'essentiel de sa croissance aurait été attribuable à la progression de 5,3% de la consommation des administrations publiques, en ligne avec le renforcement des dépenses de fonctionnement. En revanche, le rythme de croissance de la consommation des ménages se serait sensiblement réduit, atteignant +0,8% au premier trimestre 2022, au lieu de 1,5% au cours de la même période de l'année passée Le repli des revenus agricoles aurait pesé sur les dépenses des ménages dans un contexte d'accentuation des pressions inflationnistes.