Face aux risques climatiques et météorologiques, Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau, présente le nouveau système de vigilance météorologique décliné à l'échelle de la commune de Casablanca. En tant que pays d'Afrique du Nord qui se situe entre deux zones climatiques, tempérée au Nord et tropicale au Sud, le Maroc, de par sa situation géographique et ses particularités climatiques, est un pays très vulnérable aux changements climatiques et météorologiques, « ce qui constitue aujourd'hui une réalité tangible et un enjeu majeur qui doit être pris en compte de façon urgente », a annoncé Nizar Baraka à l'issue d'une journée d'information et de communication sur la vigilance météorologique à l'échelle communale, organisée à Casablanca, mardi. Pour le ministre de l'Equipement et de l'Eau, « Ces défis auxquels le Maroc fait face nécessitent une vigilance constante et marquent l'obligation de passer d'une gestion de crise basée sur la réactivité à une gestion de crise basée sur des études scientifiques proactives ». Dans ce contexte, la Direction Générale de la Météorologie a élaboré un plan stratégique qui vise à préparer pleinement le Maroc à réduire les effets des risques naturels. Ce dispositif repose principalement sur la connaissance et l'anticipation des risques météorologiques et climatiques et la fourniture de services innovants et compétitifs pour l'aide à la décision. Ainsi, à partir de 2018, la Direction Générale de la Météorologie, en partenariat avec différents acteurs, a développé un système de vigilance basé sur la prévision des risques météorologiques au niveau régional ou national. Aujourd'hui, le nouveau système de vigilance à l'échelle de la ville de Casablanca « permet l'élaboration de prévisions et d'alerte à des échelles spatiotemporelles encore plus fines, répondant aux besoins des décideurs à l'échelle locale de la commune », a annoncé M. Baraka. Un système innovant Ce nouveau système de vigilance fournit des alertes météorologiques automatiques précises au niveau de la communauté sur une période de 3 jours, permettant une lecture et une réalisation faciles et rapides de son contenu à travers des cartes composées de quatre couleurs (vert, jaune, orange et rouge), qui représentent les niveaux des risques météorologiques attendus en référence aux phénomènes météorologiques liés à l'avertissement. Afin d'accéder à l'information, la Direction Générale de la Météorologie a mis à la disposition des usagers et des acteurs des moyens techniques dont une application pour smartphones, un site Web et des SMS. Hiba CHAKER Repère Crises météorologiques, un risque mondial La multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations excède déjà les seuils de tolérance des végétaux et des animaux, provoquant la mortalité massive d'arbres, de coraux et d'autres espèces, c'est ce qu'affirme le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publié cette semaine. Du fait qu'ils surviennent simultanément, ces extrêmes météorologiques ont des répercussions en cascade de plus en plus difficiles à gérer. Ils exposent des millions de personnes à une insécurité alimentaire et hydrique aiguë, notamment en Afrique, Asie, Amérique centrale et Amérique du Sud, dans les petites îles et en Arctique. En effet, le changement climatique dû aux activités humaines provoque des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde, malgré les efforts déployés pour réduire les risques. Si l'on veut éviter de perdre toujours plus de vies humaines, de biodiversité et d'infrastructures, la prise accélérée de mesures ambitieuses est requise pour s'adapter au changement climatique, tout en réduisant rapidement et fortement les émissions de gaz à effet de serre.