L'influence de l'Homme sur le système climatique est clairement établie. C'est un constat dressé par le cinquième rapport du GIEC qui évalue les risques posés dans divers contextes et au fil du temps afin de déterminer le niveau de changement climatique à partir duquel ces risques deviennent dangereux. Cinq motifs de préoccupation illustrant les conséquences du réchauffement planétaire et les limites de l'adaptation des populations humaines, des économies et des écosystèmes de préoccupation sont définis par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Certains systèmes uniques et menacés, y compris des écosystèmes et des cultures, sont déjà mis en danger par le changement. Une augmentation de la température moyenne globale de 1 °C aurait pour effet d'accroître le nombre de ces systèmes exposés à des conséquences graves. Beaucoup d'espèces et de systèmes dotés de capacités d'adaptation limitées encourraient des risques très élevés si la température moyenne globale augmentait de 2 °C, en particulier la banquise de l'Arctique et les récifs coralliens. Il s'agit également des phénomènes météorologiques extrêmes. Les risques de phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique (comme les vagues de chaleur, précipitations extrêmes et inondations des zones côtières) atteignent déjà un niveau modéré et atteindraient un niveau élevé avec une augmentation supplémentaire de la température moyenne globale de 1 °C. La troisième préoccupation est liée à la répartition des incidences. Les risques ne sont pas répartis uniformément et sont généralement plus grands pour les populations et les collectivités défavorisées de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Les risques sont déjà modérés à cause des incidences régionales du changement climatique, en particulier sur les productions végétales. Selon les baisses projetées des rendements des cultures et de l'approvisionnement en eau à l'échelle régionale, un supplémentaire de plus de 2 °C de la température moyenne globale entraînerait un risque élevé d'incidences inégalement réparties. Le quatrième point a trait aux incidences mondiales cumulées. Les risques d'incidences mondiales cumulées d'un réchauffement compris entre 1 et 2 °C de la température moyenne globale concernent à la fois la diversité biologique de la planète et l'économie mondiale. Un réchauffement supplémentaire d'environ 3 °C pose des risques élevés se traduisant par une perte considérable de biodiversité et la disparition des biens et services écosystémiques qu'elle suppose. Une augmentation de la température provoque une accélération des dommages économiques (éléments limités, degré de cohérence élevé). On note également des phénomènes particuliers de grande échelle. Avec l'augmentation du réchauffement, certains systèmes physiques ou écosystèmes courent le risque de subir des changements soudains et irréversibles. Les risques d'atteindre ce genre de seuil ou de point de basculement deviennent modérés lorsque le réchauffement supplémentaire varie de 0 à 1 °C, étant donné les signes avant-coureurs de changements irréversibles de régime déjà affichés par les récifs coralliens d'eau chaude et les écosystèmes arctiques. Les risques augmentent d'une manière disproportionnée avec une hausse supplémentaire de la température globale moyenne de 1 à 2 °C, et deviennent élevés au-dessus de 3 °C à cause de la possibilité d'une élévation importante et irréversible du niveau des océans due à la fonte des inlandsis. Un réchauffement soutenu dépassant un certain seuil entraînerait une disparition quasi complète de l'inlandsis groenlandais d'ici un millénaire ou plus, et provoquerait une élévation du niveau moyen des océans atteignant jusqu'à 7 mètres. Tags: COP22 Risques climatiques motifs de préoccupation GIEC