Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a eu, jeudi à Bruxelles, une série d'entretiens en marge du sixième sommet Union européenne-Union africaine. M. Bourita, qui conduit la délégation marocaine à ce sommet, a ainsi rencontré le Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, et eu un entretien avec son homologue français Jean-Yves Le Drian. M. Bourita a également rencontré le chancelier autrichien, Karl Nehammer. Le sommet UE-UA constitue une occasion renouvelée pour le Maroc de réitérer, par sa présence qualitative, portée par le leadership de SM le Roi Mohammed VI, son engagement politique au plus haut niveau qui s'inscrit dans la Vision Royale pour une Afrique prospère, émancipée et capable de prendre son destin en main. Outre la participation marocaine très active à tous les segments (intergouvernemental, secteur privé, ONG), organisés en prélude du sommet, la coprésidence par le Maroc de la table ronde, qui aura lieu vendredi sur l'Education, la Culture, la Formation professionnelle et la Migration et mobilité est une marque de reconnaissance et de confiance renouvelées en la place dont jouit le Royaume, grâce au leadership Royal, auprès de ses frères africains et de ses amis et partenaires européens. Les dirigeants de l'Union européenne et de l'Union africaine, réunis jeudi à Bruxelles pour leur sixième sommet, ont souligné leur volonté commune de réfléchir ensemble sur les moyens de construire un espace de prospérité partagée et de dessiner un avenir commun dans la ''cohérence, la solidarité et la coopération''. Les responsables européens et africains ont, tour à tour, passé en revue les principes directeurs et les domaines prioritaires qui doivent encadrer cette ''nouvelle ambition renouvelée'' d'asseoir le partenariat euro-africain sur des paramètres ''clairs, efficaces et convenus'' à l'''horizon bien dégagé''. Lors de la séance inaugurale de ce Sommet, auquel le Maroc prend part avec une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et composée notamment de la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, le président du Conseil européen, Charles Michel a indiqué que ce sommet ''doit être l'étape où nous scellerons le renouvellement de notre relation stratégique''. ''Nous sommes ici pour dessiner ensemble un espace commun de prospérité, de stabilité et de sécurité. Et nous souhaitons élaborer ensemble les principes fondateurs de ce pacte renouvelé : le respect mutuel et les intérêts partagés, d'égal à égal'', a-t-il affirmé. Mettant l'accent sur ''la nécessité absolue d'une Afrique stable, sûre et prospère'', M. Michel a souligné que ''le financement des économies est dès lors une priorité pour nous. C'est pourquoi nous avons lancé le projet d'une réallocation partielle des droits de tirage spéciaux''. Il a également indiqué que l'UE est en train de mettre en place, avec les banques de développement, des mécanismes innovants de financement de projets et de couverture des risques avec l'objectif d'activer, de démultiplier et canaliser plus efficacement l'argent privé vers les projets d'investissement. Le président du Conseil européen a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de bien gérer ''la mobilité des personnes, à l'intérieur du continent africain comme vers l'Europe, en luttant contre les trafics et la migration irrégulière et en mettant en place des canaux légaux de migration''. Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné que l'Europe partage la même vision avec l'Afrique, celle de vouloir créer la stabilité, la prospérité et le dynamisme économique et social, notant que ce sommet ''est l'occasion rêvée d'échanger sur la manière dont nous allons travailler ensemble, sur la manière dont nous concrétisons nos ambitions communes''. Elle a mis l'accent sur la stratégie Global Gateway qui vise à développer des liens intelligents, propres et sûrs dans les domaines du numérique, de l'énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d'éducation et de recherche qui pourrait profiter amplement au continent africain. Pour la cheffe de l'Exécutif européen, il s'agit d'une stratégie d'investissement dans les infrastructures et dans les personnes. ''Nous voulons faire de Global Gateway une marque de confiance dans le monde entier. Cette stratégie mobilisera la puissance de l'Europe pour débloquer des niveaux d'investissements sans précédent, non seulement publics mais aussi privés. Nous pouvons nous attendre à un paquet d'au moins 150 milliards d'euros pour l'Afrique pour les sept prochaines années. Il s'agit du premier paquet dans le cadre de notre stratégie de passerelle mondiale'', a-t-elle ajouté.