La députée Fatima Tamni, représentant la Fédération de la gauche démocratique (FGD), a interpellé le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, afin qu'il ouvre une enquête impartiale pour déterminer les responsabilités administratives et techniques dans l'affaire du piratage ayant visé plusieurs sites gouvernementaux sensibles, au premier rang desquels ceux du ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Dans une question écrite adressée au ministre, la parlementaire a également demandé que les personnes impliquées dans d'éventuelles négligences soient tenues pour responsables. Elle a insisté sur l'urgence de renforcer les capacités des infrastructures informatiques des institutions publiques, en modernisant les systèmes de sécurité et en mettant en place des protocoles de protection rigoureux, afin de prévenir la répétition de tels incidents à l'avenir, de garantir la confidentialité des données des citoyens et de préserver leur confiance dans l'administration numérique. Fatima Tamni a par ailleurs interrogé le ministre Sekkouri sur les mesures immédiates qu'il compte adopter pour renforcer la cybersécurité au sein de son département à la suite de ces attaques. Elle a appelé à l'activation de poursuites judiciaires ainsi que de mécanismes de coopération internationale en vue de poursuivre les auteurs de ces agressions, qu'elle considère comme des crimes transfrontaliers portant atteinte à la sécurité numérique. Elle a souligné que la protection des données personnelles des citoyennes et citoyens constitue un engagement constitutionnel et une responsabilité éthique de l'État, représentant également un élément fondamental de la souveraineté nationale à l'ère du numérique. Elle a estimé que la multiplication des cyberattaques révèle une fragilité préoccupante de notre système numérique, et soulève de sérieuses interrogations quant au degré de préparation de nos institutions face à la montée des menaces électroniques. Selon elle, cette intrusion témoigne de l'existence de failles structurelles dans les systèmes de protection en place, et reflète « l'absence d'une vision stratégique de la part des autorités chargées de la gestion de ce chantier vital ». « Il est inacceptable que des données sensibles, liées aux citoyens et aux fonctionnaires, restent vulnérables aux fuites, alors même qu'elles devraient être rigoureusement protégées, notamment au sein d'institutions officielles bénéficiant de moyens techniques et financiers importants », a déclaré Tamni. Elle a également souligné que ce qui est encore plus préoccupant, c'est que cette faille soit survenue en l'absence d'une communication officielle claire, susceptible de rassurer l'opinion publique et d'expliquer les circonstances de l'incident ainsi que ses conséquences. Et de s'interroger : « La protection de la sécurité numérique des citoyens est-elle devenue une question secondaire ? Est-il concevable que l'on continue de privilégier les préoccupations médiatiques et personnelles de certains responsables au détriment de dossiers stratégiques qui touchent au cœur même de la confiance entre les citoyens et les institutions ? » Et de conclure que les événements survenus exigent une réaction urgente et responsable, à plusieurs niveaux.