A l'instar de plusieurs villes, la capitale économique du Royaume est à pied d'oeuvre pour éradiquer tout bâtiment qui présente un danger sur la santé des habitants ou des voisins. Une enveloppe de 23 MDH est allouée à un projet de démolition de ces maisons et immeubles dangereux. Le Maroc continue à mettre en oeuvre sa stratégie qui consiste à éradiquer de la scène urbaine tout bâtiment insalubre ou qui présente un quelconque danger sur les citoyens. Après plusieurs maisons et immeubles détruits dans les dernières années à Casablanca, notamment dans les quartiers de Derb Moulay Chrif, de Sbata, ou encore de Sidi Moumen où le fameux bidonville Thomas a été démoli en juillet 2021, la Commune de la Métropole prévoit une enveloppe budgétaire de 23 MDH pour continuer sur le même chemin et faire de Casablanca une ville sans bâtiments à risque d'effondrement. Un avenant de l'accord conclu avec la Société d'Habitation et d'Equipement de Casablanca qui se chargera de l'opération de démolition serait ratifié lors de la deuxième réunion de la session ordinaire de la Commune de Casablanca qui se tiendra vendredi prochain. Selon cet avenant, un montant de 23 millions de dirhams sera transféré afin de commencer la mise en oeuvre du plan de démolition des bâtiments menacés d'effondrement. En vertu de cet accord, la Société d'Habitation et d'Equipement de Casablanca est dans l'obligation de procéder à la démolition des bâtiments à risque d'effondrement relevant de la compétence territoriale de la Commune de Casablanca, à l'exception des immeubles situés dans la zone du Projet Royal Mahaj, sur la base des résultats d'expériences et d'études menées par le laboratoire public d'essais et d'études (LPEE), et ce, après les avoir vidés des résidents, outre l'obtention des autorisations administratives nécessaires à cet effet. De l'autre côté, la Commune de Casablanca est tenue de verser un montant de 12 millions de dirhams pour l'année 2022, suivi d'un autre transfert de 11 millions de dirhams pour l'année 2023. Il est à rappeler que des élus du Conseil communal de Casablanca avaient exprimé leur inquiétude visà- vis des récurrents effondrements de bâtiments dans de nombreux quartiers de la métropole, notamment les quartiers de Derb Sultan et Al-Fida. Ceci dit, lors de la session ordinaire du mois de février, les élus ont soulevé le dossier des bâtiments à risque d'effondrement, reprochant au Conseil d'avoir tardé à conclure un partenariat avec l'une des entreprises spécialisées dans ce domaine. En outre, le président de l'arrondissement d'Al-Fida relevant de la préfecture de Mers-Sultan, Mohamed Kliwine, a confirmé que la zone de Derb Sultan compte un certain nombre de maisons pour lesquelles la décision de démolition a été rendue. Cependant, le passage à l'acte a rencontré certaines difficultés. Achraf EL OUAD Recensement de 2012 Rappelons qu'à Casablanca, le recensement a été effectué en 2012 par le cabinet LPEE sous la supervision du ministère de l'Habitat. Les résultats ont fait ressortir que 9.250 ménages habitaient des bâtisses menaçant ruine (6.338 constructions). Le programme national de relogement des habitants des constructions menaçant ruine a été lancé en 2012 dans tout le Maroc. Mais c'est Casablanca qui abrite la plus grande partie des bâtiments menaçant ruine. Dans la capitale économique, les deux parties intervenant dans le programme de relogement sont le ministère de l'Habitat à travers sa direction régionale, qui intervient sur la partie relogement (recensement et production de logements pour les bénéficiaires du programme), et le Conseil de la ville qui se charge de la notification et du délogement des habitants concernés.