Devant la situation alarmante de quelque 9.200 familles qui occupent des maisons menaçant ruine à Casablanca, le Conseil de la ville va dédier un budget de 23 millions de dirhams pour lutter contre ces maisons menaçantes. Ces habitations sont situées dans des zones comme l'ancienne médina, les quartiers de Derb Soltane et Hay Mohammadi ou encore des secteurs entiers de la région de Mohammédia. Le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, a affirmé dans une récente sortie médiatique que la commune de Casablanca s'engageait à entamer les procédures juridiques pour entreprendre la démolition de ces habitations. Cette opération coûtera 33 millions de dirhams sur lesquels 10 millions ont déjà été déboursés l'année dernière. Le Conseil a également décidé de répartir l'enveloppe de 23 millions de dirhams sur deux tranches. Onze millions seront dépensés dans le courant de l'année 2017 et les 12 millions de dirhams restants sont programmés pour l'année prochaine. Une étude précédente avait fait état de plus de 7.000 maisons menaçant ruine à Casablanca. Plus de 50% d'entre elles se situaient à l'intérieur des murs de l'ancienne médina, alors que 1.500 autres habitations se trouvaient dans la préfecture d'Al Fida Derb Soltane. Pour rappel, la capitale économique a connu plusieurs effondrements d'habitations en 2015, notamment dans le quartier Bourgogne où trois immeubles se sont effondrés faisant 23 morts et plusieurs blessés. Ce qui a incité les autorités locales à accélérer le rythme de démolition de ce type d'habitations, en commençant par la démolition de 39 maisons menaçant ruine à Arsat Ben Slama, dans la préfecture des arrondissements de Casablanca-Anfa. Auparavant, dans le cadre du projet de l'Avenue Royale reliant la Grande Mosquée Hassan II à la Place des Nations- Unies, 185 familles ont été relogées, en attendant le sort des autres ménages concernés. Dans le même contexte, le comité provincial en charge du dossier a pu reloger 1463 familles comptant environ 5732 personnes, soit 22% du total des familles concernées. Il a aussi fait des propositions de relogement au profit de 2400 ménages représentant environ 10 000 personnes, en attendant l'engagement des futures procédures juridiques pour le relogement du reste des ménages habitant des maisons menaçant ruine au niveau du Grand-Casablanca.