Alors que le nombre de personnes vaccinées dépasse les 23 millions de personnes, dont près de 5 millions ayant reçu la «booster» dose, la vague Omicron ralentit à une vitesse rapide. Néanmoins, les cas graves inquiètes toujours. La décrue de la vague Omicron se poursuit au niveau national, pour la deuxième semaine consécutive, avec une vitesse rapide, a assuré, lundi, le coordonnateur du Centre national des opérations d'urgence de santé publique au ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Mrabet.
Dans un post publié, lundi, sur son compte LinkedIn, qui évalue «la situation épidémiologique de l'infection au SARS-CoV-2 à la date du 06/02/2022», le responsable a souligné que la baisse des nouvelles contaminations avec un changement hebdomadaire «Weekly change» a atteint les -52%, la baisse du taux de positivité hebdomadaire est de 21.8% à 14.9%, alors que le nombre de reproduction du SARS-CoV-2 au Maroc, à la date précitée est de 0,80 (+/- 0.01).
«Cet indicateur (nombre de reproduction) est 1 au niveau de toutes les régions sauf de l'Oriental», a-t-il précisé. Il a toutefois mis en garde contre la circulation virale qui demeure élevée, avec un degré de transmission moins intense depuis 4 semaines, estimant à cet égard que le «passage au niveau modéré est prévu très probablement la semaine prochaine».
Cela dit, Mouad Mrabet a averti que le risque d'une résurgence proche des cas «n'est pas nul mais peu probable». D'où l'intérêt de rester vigilant et respecter les mesures préventives en vigueur.
Cas graves : le pic est derrière nous, mais...!
S'agissant des cas de contaminations graves, le médecin a relevé que le pic a été atteint la semaine du 24-30 janvier et la première semaine de la phase descendante des nouvelles admissions en réanimation et soins intensifs a été entamée la semaine du 31 janvier au 06 février avec un Weekly Change de -29%.
Le taux de reproduction effectif (Rt) calculé sur la base des nouveaux cas de Covidose (cas grave) à la date du 06 février est de 0.93 (+/- 0.04), a-t-il fait savoir dans sa publication.
Concernant le taux de létalité, Mrabet a mis en avant une stagnation depuis les deux dernières semaines. Toutefois, la situation reste alarmante étant donné que depuis le début du mois, 193 décès ont été comptabilisés, soit un taux de létalité de 1,4%.
«Le Pic est atteint et continue pour la deuxième semaine avec un taux de mortalité spécifique hebdomadaire de 6.3 décès/1.Million d'habitants», a précisé Mrabet, dans ce sens, ajoutant que ce taux était beaucoup plus élevé chez les non vaccinés (Zéro dose) : 28.3 Décès/1.Million d'habitants non vaccinés, excluant les enfants de 11 ans et moins.
Le responsable a en outre émis des conseils en vue de faire face à la pandémie du Covid-19 notamment la prise vaccinale à savoir la troisième dose, le respect des mesures préventives individuelles et le respect du protocole thérapeutique national.